Test : Bright Memory sur Xbox One
Fragment de mémoire
C’est un peu compliqué, on en en convient. Le jeu que nous avons testé cette semaine et que vous pouvez retrouver sur le Store Xbox au petit prix de 7,99€ n’est donc pas -on le répète- celui que vous avez pu apercevoir lors de la présentation de la Xbox Series X au printemps dernier. Bright Memory Infinite sortira l’année prochaine si tout va bien. C’est donc Bright Memory tout court, intitulé « Episode 1 » lors de la phase de lancement en accès anticipé sur PC, qui a débarqué sur Xbox Series X|S en même temps que les consoles. L’épisode 2 n’existe pas car l’idée de continuer de développer le jeu sur ces bases a été mise de côté par le développeur FYQD-Studio pour reprendre les choses à zéro et créer Bright Memory Infinite. Bien sûr ce futur FPS reprendra pas mal de choses initiées avec Bright Memory mais il faut bien avoir en tête qu’il s’agit de deux jeux différents. On ne peut d’ailleurs pas vraiment parler de jeu pour Bright Memory sur Xbox Series X|S, mais plutôt d’ébauche, de concept, ou tout simplement de grosse démo améliorée (et payante).
Bright Memory, c’est une expérience que l’on plie en à peine plus d’une demi-heure. 37 minutes et 24 secondes dans notre cas. Vous pouvez le cas échéant vous lancer dans une nouvelle partie + qui vous permet d’un côté de conserver l’évolution de votre personnage et de l’autre affronter des ennemis plus puissants. Mais le jeu demeure le même. C’est vraiment léger en termes de contenu. On aurait comme tout le monde (j’imagine) bien vu Bright Memory intégré gratuitement et directement au disque dur de la console pour accompagner le lancement. Histoire d’offrir un petit quelque chose de valable. Parce que oui, dans l’absolu, Bright Memory est tout sauf un mauvais jeu.
On passe sur les détails scénaristiques de Bright Memory. En dehors du fait que vous savez que vous incarnez Sheila, agent du SRO (Supernatural Science Research Organization) qui enquête sur l’apparition d’une étrange substance capable de ramener les morts à la vie, tout ce qui est présenté durant la demi-heure de jeu est confus. Les choses s’enchainent à vitesse grand V, sans transition compréhensible parfois, dans un univers qui a cependant sa petite touche personnelle. Mélange astucieux d’éléments futuristes et d’emprunts au folklore chinois (mais pas que), le monde de Bright Memory a son charme. On ne sait pas trop qui fait quoi ici et pourquoi, tant les événements s’empilent à l’arrache, mais ça a clairement son charme.
Mais c’est surtout côté gameplay que réside le principal intérêt de la petite expérience offerte par Bright Memory. FPS survitaminé façon DOOM, Bright Memory se pose comme un mélange intéressant dans lequel on retrouve quelque chose de Shadow Warrior ou encore Bulletstorm. On ne dispose ici que de trois armes (pistolet, fusil d’assaut et fusil à pompe) mais cela est bien complété par plusieurs pouvoirs et capacités. On peut ainsi utiliser un grapin, faire voltiger les ennemis avec une explosion IEM ou encore ralentir le temps. Mais c’est surtout l’utilisation du katana qui apporte une bonne dose de patate à l’expérience. On tranche, on shoote, on balance une explosion… En combinant bien les choses c’est le compteur de combo qui grimpe et qui permet de gagner plus de points d’expérience. Des points à utiliser pour débloquer quelques compétences et améliorations du personnage.
On prend du plaisir à dégommer le bestiaire bien fourni du jeu. C’est dynamique, avec ce qu’il faut de défi pour ne pas s’ennuyer sans pester toutes les trois secondes. On a même droit à une petite énigme et quelques passage de plateforme pas trop mal fichus. Il faut néanmoins prendre le coup pour placer quelques attaques et compétences, celles-ci étant parfois assignées à des touches improbables. On sent que le jeu a été pensé pour le PC et que ce portage n’a pas forcément cherché à adoucir les choses pour son passage sur Xbox Series : il suffit de se balader dans les menus à l’aide d’un curseur de souris pour le comprendre. On comprend aussi très vite que rien n’a été retravaillé sur la forme, avec un jeu qui cumule autant de jolis choses que de bugs visuels en tous genres. Quand un panorama nous arrache un sourire ici, des vieilles textures et du tearing viennent contrarier les bonnes impressions un peu plus loin. On note quelques ralentissements, un viseur qui reste bloqué en mode zoom, et plusieurs petites choses qui coincent sans jamais -heureusement- conduire à la déroute. On a bien à faire ici à un jeu en accès anticipé qui a été porté tel quel et ne profite pas vraiment de la puissance de la Xbox Series X. Côté sonore enfin pas grand-chose à signaler, si ce ne sont les doublages en chinois et en japonais qui s’ajoutent à l’anglais. On aime bien ce genre de petit détail.
+
- Gameplay nerveux et très plaisant
- Mix tir/pouvoirs/katana qui fonctionne bien
- Quelques jolis décors
-
- Et aussi de très vilains
- Sérieux déficit d’optimisation
- Vous avez dit court ?