Test : Call of Duty : Modern Warfare 3 sur Xbox 360
Dans le précédent opus nous avions laissé les Etats-Unis en proie au chaos après l’invasion russe. Cette fois-ci, les soviétiques ne se contentent plus d’attaquer la patrie de l’Oncle Sam mais aussi ses alliés européens. Plus que jamais, ce Call of Duty : Modern Warfare 3 va nous faire voyager aux quatre coins du globe avec au programme : Londres, Paris, Berlin, Prague, Hambourg, sans compter la Sibérie et la Somalie et même New York. L’annihilation de la menace mondiale Makarov est à ce prix. Néanmoins, tous ces périples – très courts au passage – n’aident pas forcément à la compréhension des évènements : une fois de plus, le scénario du jeu semble avoir été écrit sur une feuille de papier toilette.
Heureusement, on ne s’attend pas forcément à avoir un scénario bien ficelé lorsque l’on joue à un Call of Duty. Tout ce qui compte, comme toujours, c’est l’action. Une fois de plus, on s’en met plein les yeux avec des affrontements spectaculaires, une mise en scène toujours aussi exemplaire. Malgré tout, le moteur graphique plus que vieillissant et le sentiment de déjà-vu (plusieurs missions semblent identiques en tous points à certaines issues des opus précédents) plus que présent noircissent le tableau. Il faut dire que l’énième course-poursuite dans un bidonville – en Afrique en l’occurrence – se terminant une fois de plus par une fuite en hélico, ou alors l’énième séquence aérienne où vous devez protéger les troupes au sol avec un hélicoptère surarmé n’aident pas beaucoup… Et ce n’est que des exemples parmi d’autres.
D’autant plus qu’on ne retrouve pas dans ce Modern Warfare 3 des passages aussi marquants que celui de la séance de snipe à Tchernobyl ou du massacre à l’aéroport. En plus du déjà-vu, on a cette impression que les développeurs tournent en rond et n’arrivent plus à nous surprendre. Même les retournements de situation et la séquence finale ne parviennent pas à nous faire frissonner tellement la recette semble avoir été usée jusqu’à la moelle. Pour preuve : la multiplication des séquences de "bullet-time" après l’explosion d’une porte devient véritablement lassante à force. Et c’est quand même bien dommage tellement ces séquences étaient jouissives lors des opus précédents.
Vous l’aurez compris, la campagne de Call of Duty : Modern Warfare 3 n’est pas marquante pour un sou. Non pas qu’elle soit décevante mais l’accumulation de titres estampillés Call of Duty, qui proposent exactement la même recette, rendent le tout relativement banal au final. D’où le sentiment de lassitude qui revient constamment tout au long des sept heures de jeu (en étant généreux) proposées par la campagne.
Le mode Survie ou la Horde façon Call of Duty
A l’instar de la campagne, il est difficile d’être surpris par le multijoueur de Modern Warfare 3. De nombreuses cartes semblent issues des précédents opus et trop peu d’entre elles concernent directement les lieux que l’on visite tout au long de la campagne (dont une map bien sympathique à Paris). On imagine aisément que les prochains contenus téléchargeables payants proposeront des maps plus en accord avec la campagne… Néanmoins, le multijoueur est sans doute le plus complet et le plus équilibré des trois Modern Warfare. Et c’est, en grande partie, grâce à l’apport de "l’élimination confirmée" : vous en avez marre de tomber sur des parties où vous ne croisez que des snipers planqués au fond de la map ? Jouez donc à une partie à "Elimination confirmée" ! A chaque tué que vous faites, il faut faire en sorte que vous (ou un de vos coéquipiers) ramasse la plaque laissée par le joueur décédé pour "confirmer" la mort (ou "l’infirmer" dans le cas où vous ramassez une plaque laissée par un de vos alliés) et ainsi empocher les points. Une excellente idée qui rend les parties bien dynamiques et sans temps mort !
Quant aux Opérations Spéciales, c’est toujours avec plaisir qu’on se retrouve entre amis tellement les seize missions proposées sont prenantes et les défis toujours plus difficiles à réaliser. On notera aussi l’apparition d’un nouveau mode nommé Survie où vous devrez… survivre aux multiples vagues d’ennemis toujours plus nombreux et plus robustes. Une nouveauté dont la présence n’est guère surprenante depuis que Gears of War a initié la tendance avec son excellent mode Horde (et qui a été repris dans beaucoup de jeux entretemps). Il est toutefois dommage que ce mode soit également limité à deux joueurs : il aurait été plus agréable de pouvoir faire ces missions avec davantage d’amis.
+
- Les Opérations Spéciales
- Le multijoueur toujours aussi efficace
- Les villes européennes
- Une action toujours aussi soutenue
-
- Un moteur graphique qui montre ses limites
- Fort sentiment de déjà-vu et de redondance
- Très très court
- Peu de situations réellement marquantes