Test : Destroy All Humans! sur Xbox One
L'invasion extraterrestre fait son retour sur Xbox One !
1959, les USA sont en pleine Guerre Froide et luttent face à la menace communiste qui s’infiltre partout sur le territoire. C’est le moment choisi par Crypto et son compère pour débarquer sur Terre dans le but de sauver la race Furon de l’extinction. Un seul objectif : récupérer un maximum d’ADN pour sauver l’espèce extraterrestre, au grand dam de l’humanité. Si le scénario tient sur un timbre poste, c’est surtout un prétexte dans Destroy All Humans! pour enchaîner les situations les plus loufoques et nous propulser dans un univers complètement déjanté et potache qui évoque les thématiques des années ’50 avec un point de vue toujours plein d’humour. Rapidement Crypto fait la rencontre de la population américaine avec une auto-dérision apportée sur les mentalités américaines de l’époque qui prête forcément à sourire.
L’objectif de Crypto va donc être de récolter un maximum d’ADN au cours de ses missions et il dispose pour cela de tout un arsenal à faire pâlir l’armée américaine. Fusil laser, pouvoir psychique pour lire dans les pensées, sonde anale pour récolter quelques ADN, explosion de cerveaux ou prendre l’apparence d’un personnage humain : notre héros a de quoi se défendre et les situations rocambolesques ne cessent de s’enchaîner tout au long de notre aventure. Ces divers équipements et pouvoirs s’obtiennent au fil de votre aventure en progressant dans l’histoire. Le titre propose également un système d’amélioration de vos équipements grâce aux points d’expérience que vous récoltez à chaque fin de mission. De quoi améliorer considérablement votre force de frappe, d’autant plus que Crypto peut compter sur l’appui de sa soucoupe volante totalement dévastatrice. L’humanité n’a qu’à bien se tenir !
Sur l’aspect gameplay, ce remake de Destroy All Humans! demeure très agréable. On retrouve les mêmes sensations que sur l’épisode original, que ce soit à pied ou en soucoupe (avec une plus grande fluidité sur les phases à pied), l’ajout de la planche de surf qui permet de parcourir de longues distances en lévitation et un rythme globalement plus rapide. Les développeurs ont effectué un bon travail sur cet aspect du titre, mais on ne peut pas en dire autant des phases en soucoupe volante qui sont assez difficiles à apprécier en raison de la rigidité de ses contrôles. Difficile parfois de savoir vraiment à quelle hauteur notre soucoupe se situe. Fort heureusement les séquences avec l’appareil volant de Crypto restent assez rares et plutôt faciles. On peut noter également quelques ajustements sur les pouvoirs psychiques qui sont désormais illimités.
Du côté de l’aspect graphique, les développeurs ont accompli un gros travail pour proposer un nouveau souffle à cet épisode fondateur. Le remake apporte un relooking visuel agréable avec une direction artistique colorée, une multitude d’effets lors des tirs ou de l’utilisation des pouvoirs, mais également des cinématiques proposant un aspect cartoonesque qui sied parfaitement à l’univers de Destroy All Humans!. Un superbe travail qui est malheureusement gâché par des légers ralentissements lors des grosses explosions, cela même sur Xbox One X. Pour agrémenter les temps de chargement, les développeurs ont opté pour des illustrations très réussies et qui ne manquent pas d’humour. Un quasi sans-faute à ce niveau-là qui permet de pleinement apprécier le retour sur Destroy All Humans!.
Le déroulement des missions et du jeu de manière globale laisse tout de même apparaître les traces d’une époque aujourd’hui bien révolue. En effet Destroy All Humans! est globalement très dirigiste malgré l’immensité de certaines zones. Il faut bien souvent se contenter de suivre les quelques objectifs imposés avant de passer à la mission suivante. Ainsi ce découpage très vieillot nous fait parfois effectuer des missions de 5 minutes montre en main, avant de revenir au menu de sélection pour la mission suivante.
Les objectifs n’ont bien souvent rien de transcendant : espionner quelqu’un en écoutant ses pensées, suivre un véhicule, ou infiltrer une base en prenant l’apparence d’un soldat ou d’un haut gradé. Ce n’est pas toujours très passionnant, mais heureusement ces missions sont assez rares face aux missions bien plus amusantes qui multiplient les situations loufoques : effectuer quelques expériences, mener une interview en se faisant passer pour le maire, ou encore raser toute la population d’une ville. Ces missions proposent en plus une difficulté au rendez-vous avec des ennemis plutôt coriaces, tout comme les boss qui ne se laissent pas intimider par votre apparence de petit bonhomme vert. Bon point également pour les joueurs ayant connu la version de 2005, les bugs de collision ont été corrigés, beaucoup plus de checkpoints ont été ajoutés sur les phases des boss (et heureusement) qui ont gagné en difficulté.
Une fois l’aventure principale terminée, au bout de 6 à 7 heures environ, Destroy All Humans! permet aux joueurs de revenir sur les missions déjà effectuées afin d’accomplir des défis, des courses, ou simplement ramasser des collectibles pour déverrouiller des illustrations. Rien de vraiment passionnant, ces petits extras sont surtout réservés aux plus acharnés qui souhaitent effectuer tous les succès. Pour les autres la replay-value de ce Destroy All Humans! s’avère limitée et il reste donc un jeu plutôt divertissant pour quelques courtes sessions d’été.
Autre défaut : encore une fois la taille des sous-titres est ridiculement petite ce qui est d’autant plus dommageable que Destroy All Humans! propose des dialogues particulièrement savoureux.
+
- Graphiquement réussi
- Humour potache
- Variété des armes et des équipements
- Dialogues savoureux
- La sensation grisante de détruire une ville entière intacte 15 ans après
- Bonne mise à jour du gameplay à pied
- Réajustement de certaines mécaniques bienvenue
- Illustrations des temps de chargement très marrantes
-
- Gameplay de la soucoupe volante laborieux
- Quelques ralentissements selon les niveaux
- Un mode exploration pas vraiment passionnant
- Découpage du jeu très vieillot
- Sous-titres minuscules