Test : Lego Star Wars : Le Réveil de la Force sur Xbox One
Le retour des Jedis en plastique
Bien décidé à faire oublier un dernier épisode plutôt décevant, LEGO : Le Réveil de la Force démarre sur les chapeaux de roues. Histoire, sans doute, de combler un peu le manque de contenu que confère un seul film, c’est en revivant la bataille d’Endor que débute le titre, à un rythme effréné. Il semblerait d’ailleurs que cette volonté de fournir de l’action non-stop ait été le leit-motiv de Traveller’s Tale lors du développement du titre. Si quelques passages font tout de même exception, globalement on ne peut pas dire que l’on s’ennuie durant les dix-huit niveaux proposés. Niveau découpage, outre le passage sur Endor donc, ce sont onze chapitres qui sont tirés directement du film, les six autres permettant de vivre les antécédents de certains personnages clés comme Han Solo, Poe Dameron, Kylo Ren ou encore le Corsaire Ecarlate.
Des spin-off intéressants dans leur contenu puisqu’il s’agit là de scènes entièrement inédites. Du côté de la mise en scène, comme à leur habitude les développeurs se sont appliqués à coller à l’univers de la franchise, mais également à la réalisation du film elle-même en reproduisant des plans à l’identique de ceux du film durant certaines cinématiques, et en reprenant quelques dialogues importants. Autant dire que le studio britannique n’a pas lésiné une nouvelle fois sur le fan-service, espérant sans doute retrouver le succès des premiers épisodes qui avaient à eux seuls popularisés sa désormais prestigieuse gamme de jeu vidéo.
A juste titre puisque après plus de cinq ans après LEGO Star Wars III dédié à la série animée The Clone Wars, c’est avec un plaisir non dissimulé que l’on peut clairement affirmer que les deux licences sont vraiment faites pour s’entendre. Pas franchement désireux de réinventer la recette, les développeurs ne se sont toutefois pas reposer sur leurs lauriers. Au delà de la bonne idée de rénover un peu l’interface vieillotte en la remplaçant par quelque chose plus en adéquation avec l’univers de la série, les développeurs ont incorporé quelques nouveautés qui manquaient terriblement aux derniers jeux LEGO.
Aux côtés des traditionnels batailles spatiales jouables via un rail, nous avons désormais des batailles spatiales en arènes, qui rappellent fortement la série Rogue Squadron, toutes proportions gardées bien évidemment. De même, entre les passages de plateformes, vient s’incorporer des phases de shoot rappelant cette fois-ci Gears of War avec la possibilité de se mettre à couvert derrière des murs tout en explosant du stormtrooper. De bonnes idées qui redynamisent suffisamment le rythme de la licence en lui offrant une bonne dose d’action supplémentaire. Du côté de l’exploration il est bon de noter également l’arrivée des constructions multiples avec la possibilité désormais de défaire un élément pour le refaire, ou de choisir entre deux possibilités de construction pour avancer de deux manières différentes. Un petit plus qui apporte là aussi de la fraîcheur.
« Avec des séquences rappelant fortement Rogue Squadron et Gears of War ainsi qu’avec le fan-service omniprésent, nous n’avons clairement pas le temps de nous ennuyer. »
Hors niveaux l’intensité est forcément sans commune mesure avec le reste. On peut d’ailleurs regretter qu’il faille terminer les niveaux liés au film pour pouvoir réellement profiter de la partie bac-à-sable. Ici, les quêtes annexes restent plutôt répétitives mais offre la bonne surprise de s’appuyer essentiellement sur les nouveautés, phases de shoot et batailles spatiales en arènes en tête. En revanche, la disparition de la brique rouge «détecteur de mini-kits» et des pièces personnages marquent une légère régression tant ces deux éléments paraissaient indéboulonnables. Rassurez-vous toutefois, le casting déblocable est toujours aussi gigantesque, quoique forcément moins large et moins diversifié qu’un LEGO Marvel ou un LEGO Batman. De même, d’un point de vue technique on ne peut pas reprocher grand chose au titre qui semble avoir définitivement gommer les défauts récurrents des jeux sortis sur l’ancienne génération de consoles.
Côté défauts on retrouve en première ligne des éléments qui figurent désormais systématiquement ou presque dans chaque production LEGO. La facilité excessive, notamment lors des mini-jeux, destine encore une fois le titre aux plus jeunes, sans qu’ils n’éprouvent la moindre difficulté à en voir le bout de l’aventure en une douzaine d’heures. La partie compliquée se situe plutôt du côté de la coopération qui offre un écran rapidement brouillon, voire presque injouable lorsque la caméra a la bonne idée de zoomer sur chacun des personnages, ne laissant plus rien entrevoir de l’environnement alentour. Encore plus méchant, des scripts qui ne se déclenchent pas. Un problème plutôt rare venant de Traveller’s Tale qui nous est arrivé quand même sur trois niveaux différents avec obligation de recommencer ledit niveau depuis le début.
+
- Le meilleur jeu LEGO, tout simplement
- Des nouveautés bienvenues
- Techniquement irréprochable
- Ambiance ultra fidèle à la saga
- Rey a méchamment la classe
-
- Mini-jeux toujours trop simples
- Brouillons en coopération
- Des bugs de script gênants