Test : The Little Acre sur Xbox One
Petit, mignon mais surtout petit
Nous sommes quelque part dans la campagne Irlandaise des années 1940-1950. Dans une jolie petite maison bordée par les champs où paissent tranquillement des moutons, Aiden cherche un moyen de quitter son lit sans réveiller sa fille Lily ; accessoirement, il doit aussi retrouver la trace de son scientifique de paternel, mystérieusement disparu depuis quelques jours. C’est dans ce contexte à la fois simple et gravissime que débute The Little Accre, un point’n’click au sens traditionnel du terme : un curseur, un petit inventaire et à nous la grande aventure.
Difficile de ne pas accrocher dès le départ aux atouts visuels du titre de Pewter. La bicoque irlandaise et ses abords ont des airs de carte postale ; plus tard, plongé dans un univers fantastique autrement plus sombre, on reste admiratif devant la qualité de la direction artistique. Mais ce qui frappe surtout, c’est l’excellence des animations. Rien n’a été laissé au hasard dans ce travail fait à la main et chaque action est ponctuée par une gestuelle qui rappelle les fins de week-ends, vautrés devant Ca Cartoon. Tout confère aux personnages, principaux ou non, une véritable identité portée par des doublages tout à fait corrects. On s’attache au duo père/fille et même au chien, on apprécie les petits jeux de mots et on sourit souvent devant l’aspect burlesque de certaines situations.
« Cette absence totale de challenge devient un problème lorsque l’on se rend compte que l’histoire avance du coup très vite, trop vite »
C’est donc avec entrain que l’on se laisse porter par l’aventure mais avec une déception d’autant plus grande que l’on regarde les choses se dérouler. Le premier et gros écueil vient de la grande facilité avec laquelle on résout les énigmes. A vrai dire, il ne s’agit pas vraiment de casse-têtes mais plutôt d’une succession d’actions, parfois logiques, souvent improbables, que l’on enchaine sans grandes difficultés étant donné le nombre relativement limité de possibilités offertes. Cette absence totale de challenge devient un problème lorsque l’on se rend compte que l’histoire avance du coup très vite, trop vite. La fin tombe comme un couperet au bout d’environ 2h30 et confirme l’impression d’avoir joué à un « résumé » d’un jeu. L’impression que l’histoire contée était grande mais les moyens donnés de la vivre pleinement étaient eux, bien trop petits.
+
- Les animations excellentes
- Direction artistique soignée
- Personnages attachants
-
- Très court
- Histoire déroulée en mode TGV
- Trop facile