Test : Max Payne sur Xbox
Max Payne = Néo ??
Max Payne (Payne se rapproche de l’anglais « pain » qui
signifie douleur) n’est pourtant, basiquement, qu’un « vulgaire » shoot bourrin
ou se mêle violence extrême, cadavres, sang, manipulation, gangsters comme il en
existe déjà. Mais si il a connu un tel succès auprès des joueurs PC, c’est
principalement grâce à une innovation qui apporte toute l’originalité au titre.
Cette innovation sensationnelle appelée « Bullet Time » consiste en fait à se
prendre pour Néo dans un film de John Woo. Vous ne voyez toujours pas ce que je
veux dire ?? En fait, en appuyant deux fois très rapidement sur la gachette
gauche, vous allez ralentir le temps pendant que vous exécuterez un saut sur le
côté ou vers l’avant/arrière, ce qui vous permettra d’ajuster parfaitement vos
ennemis en pleine face tout en évitant leurs attaques. Ca donne surtout droit à
des scènes d’anthologie dont vous ne serez pas peu fiers. Hop un petit décalage,
bullet time, un petit coup de fusil à pompe bien placé, et pan 3 morts. A la fin
de chaque série de gangsters tués, vous aurez en plus droit à un replay du corps
du dernier survivant croulant sous vos impacts de balles dans une gerbe de sang,
c’est trop jouissif. L’impression de puissance et d’invincibilité qui s’en
dégage vous ravira à coup sur. Au début de l’aventure, j’ai eu tendance à m’en
servir très intensivement puis au fur et à mesure vous apprendrez à vous en
servir à bon escient et non plus comme d’un gadget. Si c’est probablement le
gros point fort de ce titre, on peut également souligner la mise en scène et
l’ambiance sonore qui permettent de taper des trips d’enfer. En effet,
l’interactivité avec le décor est très poussée, vous pourrez ouvrir bon nombre
de tiroirs, de placards, d’armoires, de commodes pour y trouver des munitions,
des antalgiques et des armes en tous genres , le jeu étant une véritable réserve
à pétoires avec une bonne quinzaine d’armes, l’arsenal du parfait petit
emmerdeur : Beretta, Desert eagle, fusil à pompe, carabine, cocktail molotov,
M79, uzi, double uzis, batte de base-ball….De quoi bien se fendre la poire. Tout
cela dans une ambiance digne des grands polars classiques américains qui vont
bien. Niveau sonore, il y a des petits détails sympas (et en 5.1). Si vous êtes
derrière un mur pas très solide, vous pourrez entendre la conversation des 2
malfrats de l’autre côté puis les prendre à revers héhéhéhé. Si une alarme fait
trop de bruit, et que vous l’arrêtez en tirant dessus, Max vous dira « merci »…
Que de petites choses disséminées tout au long du jeu pour vous faire rentrer de
plein pied dans l’histoire. On n’a ainsi pas seulement l’impression d’exécuter
un simple massacre de masse mais de participer à un film d’action ultra bien
foutu posé sur un scénario un peu plus consistant (certes, ce n’est pas
difficile) que les autres jeux du genre. J’ai aussi bien aimé le tir au fusil de
sniper. Explications : après avoir tiré, la caméra va suivre la balle jusqu’à
son objectif tout en accélérant jusqu’à la voir pénétrer dans le corps de votre
victime. J’ai d’ailleurs fait preuve d’une telle précision que mon nouveau
surnom c’est « Œil de Lynx » alors…
Disons que la prise en main des différentes armes se fait
vraiment sans aucun problème, la maniabilité étant réglée aux petits oignons, et
faire le « serial killer » est donc ainsi à la portée de tous. Techniquement,
Max Payne se débrouille bien. Les graphismes sont à la fois suffisamment
fouillés par endroits et suffisamment vides à d’autres pour créer l’ambiance si
spéciale au jeu. Il n’y a rien d’exceptionnel toutefois car il s’agit d’un bête
portage de la version PC à laquelle elle n’a d’ailleurs rien à envier, mais elle
s’en sort mieux que la version PS2 sortie il y’a quelques mois. Les personnages,
qu’il s’agisse de Max ou de ses «adversaires» sont parfaitement animés sauf dans
certaines cinématiques où on a l’impression qu’ils prennent des virages à 90°,
par exemple celle où l’on est à la poursuite de Vince Gognitti dans le premier
tiers du jeu. Aussi bien techniquement qu’au niveau du gameplay, Max Payne s’en
sort donc. Toutefois, et comme on pourrait s’en douter, la durée de vie n’est
pas énorme. MP reste un shoot et les premiers niveaux de difficultés ne vous
demanderont pas plus de 10 heures pour voir la fin du jeu (le jeu comporte 22
niveaux répartis en 3 chapitres et articulés comme si on était à l’intérieur
d’une bande dessinée). On passera rapidement sur le mode entraînement qui ne
sert pas à grand-chose si ce n’est apprendre les touches importantes avant de
vous lancer dans l’aventure. Bien sûr, les acharnés rechercheront à finir le jeu
dans les modes ultimes mais personnellement, recommencer le jeu une fois terminé
ne m’enthousiasmait pas vraiment même si j’avais apprécié l’aventure.
+
-
- Pas vraiment optimisé pour la Xbox...
- Un petit temps d'adaptation est nécessaire, ensuite on s'éclate.
- Une petite dizaine d'heures pour finir le jeu...
- Ca péte dans tous les sens pour le plus grand bonheur de nos oreilles.
- Max Payne reste un bon jeu sur Xbox, mais sachez que le 2 a su gommé les défauts de celui-ci tout en améliorant encore les qualités de son ancêtre. Ne le ratez pas...
- Beaucoup d'actions d'anthologie...