Test : Monster Energy Supercross – The Official Videogame 5 sur Xbox One
Du SX sur XS
Testé l’année dernière à peu près à la même période, Monster Energy Supercross 4 a constitué une excellente surprise. Techniquement propre, très plaisante à jouer, offrant au joueur une immense courbe de progression (partiellement en raison de son immense difficulté), cette quatrième édition a placé la franchise dans le haut du panier des adaptations de jeux de motocross. Monster Energy Supercross 5 se doit donc de confirmer tout cela. Ça part plutôt bien avec une liste de circuits, motos et pilotes regroupant l’intégralité du championnat AMA Supercross. Ajoutez à cela des modèles 2 temps, une immensité d’éléments de personnalisation du pilote et de la moto ou le désormais traditionnel éditeur de circuits et vous avez de quoi sourire. On apprécie d’ailleurs toujours autant le travail de certains joueurs sur l’éditeur de circuits pour nous fournir tantôt de belles répliques de tracés réels, d’autres fois de quoi booster facilement nos points de prestige et notre porte-monnaie pour débloquer du contenu. Salutations à toi créateur !
Il ne s’agit toutefois pas des seules choses appréciables dans Monster Energy Supercross 5. Il y a par exemple des circuits supplémentaires non-officiels. S’ils n’affichent pas le niveau de qualité et de technicité des tracés officiels, ils offrent une dose de diversité bienvenue, à exploiter par exemple en multijoueur. On retrouve les courses en ligne mais également le multijoueur en écran scindé pour deux participants. Une excellente chose, trop rare de nos jours, qui permet de recréer les bons moments de courses que vous avez peut-être vécu vous aussi à l’époque des MX Superfly et autres MTX Mototrax (ça ne rajeunit pas, hein ?). A côté de cela, Monster Energy Supercross 5 propose aussi des modes rapides (contre la montre, course, championnat) et une zone libre, le Complexe, où l’on a la possibilité de se balader, récupérer une vingtaine de collectibles et participer à quelques épreuves. D’inspiration nordique, la zone couvre une surface comparable à celle proposée dans les MXPG ou le précédent Monster Energy Supercross. Enfin, il y a bien évidemment le mode carrière qui représente l’élément clé du solo et qui est accompagné… Par un tutoriel ! Ouf.
Si vous avez joué à Monster Energy Supercross 4 ou jeté un œil à notre test, vous savez alors qu’aussi plaisant qu’il puisse être, ce jeu est aussi très difficile. Difficile à maitriser car le SX est exigeant par définition. Très éprouvant parce que le niveau d’efficacité de l’IA est dans la quatrième édition archi-élevé. Eh bien sachez que tout cela évolue significativement avec Monster Energy Supercross 5. On a donc droit à un tutoriel qui vous explique et permet de mettre en pratique les principales choses à savoir pour réussir des flows parfaits. A vous de prendre les choses en main par la suite en étudiant les tracés, en sachant avec la pratique quand et jusqu’à quel point tirer sur le guidon pour vous élever, comment retomber, où aller vous placer pour aborder du mieux possible la portion de circuit à venir. A ce sujet, on retrouve avec Monster Energy Supercross 5 l’indicateur de flow parmi les aides au pilotage, soit un indicateur visuel (façon Forza Motorsport) qui indique où et à quelle hauteur il convient de prendre une bosse pour mieux enchainer sur la suivante.
Au-delà de la proposition d’un tutoriel, Monster Energy Supercross 5 se montre nettement plus accessible que le 4 en proposant tout simplement un niveau d’IA largement revu à la baisse. Très largement réduit. Pour faire simple disons que le mode normal d’aujourd’hui est infiniment plus simple que le très facile d’hier. Vous pouvez donc y aller sans crainte. Pour ceux qui en revanche ont tiré satisfaction de la difficulté de Monster Energy Supercross 4, il y a toujours les modes de difficulté supérieurs qui permettent de retrouver un défi semblable. L’IA n’est d’ailleurs pas beaucoup plus intelligente que par le passé : sans être un obstacle majeur, elle ne manquera pas de vous infliger quelques poussettes sans vergogne. A vous de garder les nerfs solides et de ne pas oublier que le rewind demeure limité à trois utilisations, bien que rechargeable en cours de route en plaçant quelques jolis scrubs ou whips.
En termes de sensations de pilotage Monster Energy Supercross 5 procure quelque chose de très semblable à son prédécesseur. Quelque chose de très plaisant en somme. On vous conseille, comme toujours avec les jeux de motocross Milestone, de virer les aides au pilotage qui sont plus un problème qu’autre chose pour performer ; le pilote et sa bécane sont certes plus stables mais finalement tellement rigides que l’on perd le degré de souplesse nécessaire à la réalisation de bons chronos. Au plaisir de jeu. Quand on a les choses en main, lorsque l’on commence à bien connaitre les tracés, enchainer proprement les bosses, sortir des virages à l’extrême limite de la chute ou placer quelques bons scrubs sont autant de choses qui font plaisir. Quel que soit le point de caméra sélectionné Monster Energy Supercross 5 est parfaitement jouable, précis, généreux.
Le mode carrière propose de quoi justement faire fructifier des connaissances du terrain et du pilotage qui suivent une courbe engageante. Pour une écurie officielle ou à son compte, on se lance en 250cc dans le championnat « Futures » et ses trois courses, lesquelles déterminent les possibilités de contrat pour la saison suivante, en Rookie. En s’imposant en 250 SX East ou West (9 courses), on ouvre la porte vers le championnat Pro, son calendrier complet et ses 450cc rugissantes.
Comme son prédécesseur, Monster Energy Supercross 5 propose, entre deux compétitions, de participer à des épreuves supplémentaires, comme des courses sur les circuits du Complexe, des 1vs1 contre un rival désigné ou des défis (vitesse, précision, scrubs, etc). Les points de compétence gagnés permettent comme l’an dernier de déverrouiller des améliorations dans un arbre dédié, façon RPG : freinage, gestion des atterrissages, angle de braquage ou encore résistance du pilote au blessures peuvent ainsi être renforcés. On note toutefois au rayon des nouveautés les séances d’entrainement. Dans le Complexe on dispose de quelques minutes pour réaliser plusieurs objectifs qui vont rapporter des points et de l’argent en plus, tandis que la récupération des cinq lettres du mot « SHAPE » permet de réduire le coût de rétablissement du pilote blessé.
Sans réinventer sa formule, car tout cela reste très proche de la progression du quatrième jeu de la série, Milestone nous offre avec Monster Energy Supercross 5 un jeu complet et plaisant. On aurait cependant aimé voir la franchise faire un pas en avant significatif côté graphismes. Monster Energy Supercross 4 était réussi au moment de sa sortie, Monster Energy Supercross 5 l’est ni plus, ni moins. Les motos et pilotes sont soignés et l’ensemble plutôt honnête. Pas de quoi sauter au plafond, pas de quoi râler non plus, à part pour les quelques ralentissements plusieurs fois constatés dans un virage précis du circuit Milestone 2 (alors qu’ailleurs, tout va bien) et l’absence d’effets des nombreux passages des motos sur la piste. MXGP 2021 le fait, on aurait aimé que ce soit le cas aussi pour Monster Energy Supercross 5. Rien à redire côté bande-son, les sonorités des motos sont convaincantes et les diverses musiques autrement moins pénibles que dans Monster Energy Supercross 4. Ouf ! Reste que les temps de chargement sont un poil long pour un jeu testé ici sur Xbox Series X. Eh oui, on a pris certaines habitudes avec cette console, et on a du mal à s’en passer.
+
- Plaisir du pilotage au rendez-vous
- Nettement plus accessible que son ainé
- Contenu officiel du championnat AMA Supercross 2021
- Ce qu’il faut comme modes de jeu…
- … Dont le multijoueur en écran scindé
- Un type de sport mécanique riche et exigeant
-
- Timide graphiquement parlant
- Manque d’effets de déformation du terrain
- Temps de chargement un brin trop longs (sur Xbox Series X)