Test : Need for Speed ProStreet sur Xbox 360
S’en tenir au volant
Non, nous ne sommes pas ici pour dénoncer les errements publicitaires d’Electronic Arts UK. C’est plutôt au onzième opus de la série NFS (déjà???) que nous nous intéressons. Par son appellation, ProStreet indique très bien la nature des compétitions qu’il propose: des courses de rue, mais pro. Plus question de sillonner le bitume librement, à la recherche de pilotes hors-la-loi pour gagner respect et dollars. Ici, c’est l’esprit de la rue, mais sans franchir la ligne de la légalité. Exit les policiers caractéristiques de Need for Speed, finie la liberté offerte par les villes ouvertes des précédents épisodes. Tout se déroule sur circuit fermé. Mais des circuits sur route, quand même, pour faire style.
Le côté illégal du jeu est donc jeté aux orties, ce qui retire d’ores et déjà une partie de son intérêt. Le créneau de NFS, c’était plutôt les courses de malade, les chicanes mouvantes formées par la circulation et les flics aux fesses. Maintenant qu’on n’a plus tout ça, il faut se contenter de différentes épreuves, tout en étant plongé dans une atmosphère de foire moderne assez étouffante et dans des menus esthétiques mais complètement confus où on se demande souvent où aller.
Le jeu propose, pour compenser l’absence de liberté et de bons gros mangeurs de donuts, plusieurs types de réjouissances, dont un mode solo légèrement scénarisé et diverses épreuves jouables sur une même console ou sur le Xbox Live. Rassemblées en événements, les courses se divisent en grandes catégories, qui ne surprendront sans doute pas les amateurs. Il y a la course sur circuit classique, la course en ligne type dragsters (concours d’accélération sur une très courte distance), le drift (concours de dérapages à présent bien connus) et, pour chacune, quelques variations comme des courses de checkpoint durant lesquelles il faut passer le plus rapidement possible en des points de contrôle donnés.
Variété oui, mais qualité…
L’originalité de certains modes est appréciable, notamment dans le cas du drag, rassemblant de bonnes idées dans un packaging dont le fun ne dure, manque de pot, pas indéfiniment. Mais ProStreet traîne surtout un lourd boulet derrière lui: des sensations de conduite très particulières, qui ne donnent pas franchement l’impression de bien contrôler sa voiture.
On peut sélectionner plusieurs modes de difficulté, censés faire varier le réalisme du soft, mais on reste dubitatif devant des contrôles n’offrant que trop peu de souplesse et surtout aucune vraie personnalité. Il ne se dégage pratiquement rien de la conduite de ProStreet, vraiment très conventionnel à ce niveau-là. Les voitures n’offrent qu’un minimum de retour au joueur, et on a sincèrement du mal à s’imaginer derrière le volant. On peut tout de même varier les plaisirs avec de nombreux véhicules (Un peu plus de cinquante, chacun étant spécialisé pour un type de course) et des opportunités de customisation poussées, que ce soit en termes d’esthétisme ou de technique pure. De ce côté-là, ProStreet est tout de même relativement complet, même si la rigidité de la conduite n’aide pas à apprécier la variété des réglages qui est offerte une fois en piste.
Visuellement aussi, le manque de personnalité de ProStreet se fait sentir, avec des modélisations propres mais sans éclat. On notera juste un très beau système de dégâts, peu être l’un des meilleurs actuellement, et des crashs très visuels bénéficiant d’une physique impeccable, qui contrebalancent un peu des chutes de framerate ponctuelles. C’est une des rares réussites de cet épisode, beaucoup trop sage pour faire oublier les précédents NFS.
+
- Pas mal de contenu, quand même
- Customisation poussée
- Quelques réussites graphiques, comme les crashs
-
- Conduite assez fade
- Personnalité aux abonnés absents
- On se perd dans les menus !
- Framerate occasionnellement défaillant