Test : Outriders: Worldslayers sur Xbox One
Serial looter 1.5
Outriders: Worldslayers démarre bien, en tout cas sur les mêmes bases que le jeu original sorti un peu plus d’un an auparavant. Cette grosse extension préparée par les développeurs polonais de People Can Fly nous envoie rapidement au charbon, au cœur d’une montagne de glace où vous attendent déjà une dizaine d’ennemis. L’occasion de rapidement retrouver nos marques, dans une zone farcie d’éléments qui permettent de rester à couvert, dans un décor plutôt agréable à l’oeil, et armé jusqu’aux dents. Voilà le résumé que l’on pourrait faire de cette toute jeune franchise, qui décide de reprendre l’ensemble des ingrédients du jeu d’origine en proposant une continuité au niveau du scénario. On retrouve l’Anomalie, cette force obscure et incontrôlable qui menace désormais d’éradiquer les derniers survivants d’Enoch. Les tempêtes font rage et en tant qu’Altéré vous êtes le seul espoir de concrétiser la vision de Channa, celle d’un havre de paix luxuriant promis à votre groupe de rescapés.
Ce nouveau contenu permet au joueur de se rapprocher de cette fin idyllique avec une nouvelle campagne inédite qui introduit le commandant Ereshkigal, une altérée surpuissante qui cherche à vous mettre des bâtons dans les roues. On ne va pas se mentir, le scénario de ce Outriders: Worldslayers n’est pas passionnant et sert essentiellement de prétexte pour vous trimballer dans de nouveaux environnements. Qui dit nouveaux environnements ne dit d’ailleurs pas forcément nouveaux lieux puisqu’on retrouve quelques endroits déjà visités auparavant, mais transformés par la très grande violence des tempêtes. Pour autant, Worldslayers propose sa propre map, qui devient accessible une fois la campagne principale terminée. Pas de panique, on peut librement passer d’une carte à l’autre, et utiliser les quelques nouveautés de cette extension dans le jeu d’origine. On regrette cependant une campagne un peu courte, avec une dizaine de lieux à visiter seulement, contre 18 dans la campagne principale, hors introduction. Une durée de vie plutôt faible qui contraste avec le dernier niveau de la campagne, plus long que les autres, mais qui se transforme rapidement en une véritable purge, avec des zones très fades concluent par la présence de soldats d’élite plus casse-pieds que d’habitude.
Au-delà de cette campagne, jouable aussi bien en solo qu’en coopération jusqu’à trois joueurs, c’est tout le contenu de cette extension que l’on trouve un peu léger. Plutôt que d’introduire une ou deux nouvelles classes ou des nouveaux pouvoirs pour les classes existantes, les développeurs de People Can Fly ont préféré apporter des changements sur le système de niveaux, sur le loot ramassé (armes et équipements), tout en ajoutant d’un nouveaux arbres de compétences en plus de celui qui était déjà présent. Et sur ce dernier point, c’est clairement une mauvaise idée. Même si l’arbre de compétences Pax est plutôt clair, il manque d’intérêt et sa progression se fait finalement un peu par défaut. Et c’est pire sur celui d’Ascension. Le système octroie des points à chaque niveau gagné, mais les compétences promises paraissent tellement insignifiantes (de l’ordre de 0,3% ou 0,5% en général) qu’on a vite fait de le remplir à l’arraché. C’est un peu dommage, d’autant que la barre d’expérience d’ascension ne sert qu’à gagner des points pour cet arbre, et rien d’autre. On aurait sans doute préféré voir notre personnages pouvoir dépasser le niveau 30 à la place.
En plus de cette nouvelle barre rouge qui grimpe à mesure que l’on tue des ennemis, on trouve une barre d’Apocalypse qui vient remplacer la barre «World Tier». Au final on se rend vite compte qu’il s’agit de la même chose, à la différence près que le nouveau système peut grimper jusqu’à 40, contre 15 précédemment. Un nombre que l’on pourrait considérer d’excessifs tant la difficulté augmente rapidement dès les paliers 17 et 18, avec des ennemis dont les niveaux sont à +3 ou +4 par rapport au votre, un gouffre. La seule véritable motivation de voir de simples mobs se transformer en sac à PV se situe au niveau du loot, avec des taux d’apparitions d’équipements légendaires plus élevés. Au passage, le loot est toujours aussi abondant, et apporte une petite nouveauté avec certains éléments qui disposent désormais d’un troisième slot de compétence en épique ou supérieur. La difficulté force alors le joueur à passer un peu plus de temps encore à analyser chaque pièce d’équipement au delà de son niveau de puissance pour disposer du meilleur stuff possible.
Et malgré cela, il faut cravacher pour se sortir des différentes zones remplies d’ennemis. Comme pour le jeu d’origine, on se rend vite compte que Worldslayer est surtout taillé pour se lancer dans l’aventure en coopération, à trois si possible. D’ailleurs le nouvel end-game proposé par les développeurs de People Can Fly le prouve, avec un donjon à parcourir sur plusieurs étages et des ennemis qui gagnent en puissance au fur et à mesure de la progression des joueurs. Là encore, le farm est la source de motivation principale, tout en apportant les ultimes réponses à un scénario qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable. Du côté de l’aspect technique, on regrette que le freeze des premières balles soit toujours présent en coopération. Globalement, on reste dans la lignée de ce que nous avions découvert il y a un peu plus d’un an, avec peu de bugs, des graphismes satisfaisants et quelques effets de particules agréables à l’oeil. Notre plus grand regret reste quand même l’abandon de répliques qui permettaient d’assumer clairement son côté série B.
+
- Gameplay toujours ultra nerveux
- Du loot partout, tout le temps
- Toujours très agréable en coop à 3
- Quelques environnements assez jolis
- Endgame intéressant
-
- Peu de nouveautés intéressantes
- Dernier niveau abominable
- Arbres de compétences foutraques
- Où sont passés les répliques marrantes ?