Test : Police Simulator: Patrol Officers sur Xbox Series X|S
Deux flics amis amis
A l’inverse de son compère Autobahn Police Simulator qui met grandement l’accent sur la vie de policiers sur les routes (avec une réussite toute relative), Police Simulator: Patrol Officers élargit son spectre à l’ensemble des tâches qui constituent la vie des forces de police. Ce jeu développé par Aesir Interactive, dont c’est là la production majeure après quelques temps passés sur des simulations/aventures équestres, s’adresse ainsi à ceux qui entrevoient la simulation de maintien de l’ordre comme la somme d’une foultitude de petites actions avec comme mots d’ordre l’observation, la prévention et le cas échéant la sanction. Nous voilà alors propulsé sous les traits d’un fonctionnaire de police de la ville de Brighton, Etats-Unis, dont on peut choisir l’apparence parmi une demi-douzaine de modèles préconçus. Il s’agit alors de choisir un quartier où patrouiller, définir la durée de ladite patrouille et assurer le maintien de l’ordre et du civisme afin de remporter des points d’expérience. Ces points permettent ensuite de débloquer des nouveaux quartiers et des nouveaux accessoires synonymes de tâches différentes à accomplir.
La force de Police Simulator: Patrol Officers tient assurément dans la variété des situations à couvrir. PV de stationnement, avertissement pour jet de détritus sur la voie publique, contrôle de papiers, lutte contre l’ébriété publique, recherche de véhicules volés en contrôlant les plaques d’immatriculation, sanction des excès de vitesse, contrôles de l’usage de stupéfiants… Il y a vraiment beaucoup de choses à faire. On s’y perd d’ailleurs un peu au début quand le jeu nous invite à accomplir des interventions aussi diversifier les unes sur les autres à tout bout de champ. Mais peu à peu on apprend à aller vers ce qui est le plus intéressant en termes de points d’expérience ou tout simplement ce qui est le plus plaisant à faire. A mesure que l’on progresse Police Simulator: Patrol Officers nous permet d’enquêter par exemple sur des accidents de la route en interrogeant les personnes, en prenant des photographies de l’incident, en dressant les procès-verbaux et le cas échéant en fouillant les véhicules pour peut-être y déceler des objet prohibés. Attention toutefois à être prudent avant d’accuser quelqu’un de quelque chose, de demander son transfert en prison voire de lui asséner un coup de taser électrique, trop d’erreurs grignotent la jauge de confiance et peuvent mener à la révocation de l’officier de police.
Police Simulator: Patrol Officers est ainsi un jeu plutôt généreux. On en regrette tout de même la lourdeur des menus et sous-menus qui sont assez difficiles à déchiffrer durant les premières heures, menant inévitablement à quelques erreurs d’interprétation. Il faut aussi dire que la ville de Brighton est un grand foutoir où trop d’incivilités sont commises pour que cela puisse être vraiment crédible. Certes c’est un jeu mais il y a tout de même de quoi halluciner devant tant d’accidents de la route dans des quartiers de dimensions somme toute restreintes puisque parcourables à pied en quelques minutes. Pas sûr qu’il reste une seule voiture en état de marche à la fin de l’année. On prend néanmoins un certain plaisir à parcourir les quartiers, à pied puis en voiture de patrouille, en veillant au grain. Charge à nous le plus souvent de choisir entre l’avertissement verbal à la fin ou la bonne vieille amende. Oui, on peut mettre une prune à quelqu’un qui a traversé en dehors des clous !
L’extension Highway Patrol, incluse par ailleurs dans Police Simulator: Patrol Officers – Gold Edition, met à profit l’utilisation des véhicules. Dès lors que ceux-ci deviennent disponibles dans l’aventure principale (soit après deux ou trois heures de jeu environ) on peut choisir de lancer une nouvelle journée de patrouille sur l’autoroute qui ceinture la ville de Brighton. L’expérience prend alors une forme intéressante lorsque l’on part à la poursuite d’un chauffard pour le neutraliser avec une manœuvre « PIT », ou bien lorsque l’on roule derrière n’importe quel véhicule pour contrôler sa vitesse et asséner l’amende qui va avec en cas d’excès. On est aussi amené à faire résonner les sirènes pour demander à un véhicule de se ranger et le contrôler, souvent parce que l’on a remarqué l’épaisse fumée qui en jaillit. On peut aussi tout simplement se poster au bord de la route, brandir un radar mobile et encaisser : c’est tout de suite plus efficace sur l’autoroute que ça ne pouvait l’être en ville. Cette extension sur l’autoroute est dans l’ensemble un bon ajout à l’expérience de base si ce n’est que comme dans celle-ci, on a l’impression d’être dans Mad Max. Il y a une voiture en rade tous les cinquante mètres, ce qui nuit tout de même à l’immersion. Mais comme toujours, on peut s’arrêter aider la personne en détresse en dressant un constat et en appelant la dépanneuse pour dégager le véhicule en panne. A noter par ailleurs qu’en marge d’un véhicule de police récent, l’extension permet d’utiliser un modèle rétro, façon série américaine des années 80-90. De quoi se sentir l’âme d’un homme qui tombe à pic.
Police Simulator: Patrol Officers – Gold Edition se pose dans l’ensemble comme un bon jeu du genre en dépit de ses défauts et d’une certaine répétitivité, inhérente au genre. On peut toutefois apporter un peu de dynamisme en invitant un autre joueur à nous rejoindre (en ligne) et combattre ainsi l’incivilité à deux. Le jeu est techniquement correct dans l’ensemble, malgré le clipping, la distance d’affichage assez faible (ce qui ressort encore plus sur les routes de l’extension) et les proportions parfois étranges des éléments du décor. Il compense toutefois ces défauts par une certaine variété dans la conception de la ville, chaque quartier ayant ses petites particularités. Le jeu comporte aussi quelques bugs qui peuvent mener à une mauvaise issue (heureusement sans trop de gravité) quand on arrête quelqu’un. On a ainsi expérimenté quelques erreurs de jugement et donc des points en moins à la suite de bugs visuels, comme lorsqu’une voiture fume mais pas là où le jeu semble l’avoir décidé et il n’offre donc pas de choix de réponse adéquate.
+
- De nombreuses tâches différentes à accomplir
- Couvre un large spectre de la vie policière
- Progression bien maitrisée
- L’extension met en valeur l’usage des véhicules
-
- Quelques petits ratés dans l’ergonomie générale
- Des bugs de diverses sortes
- Les assureurs de Brighton en PLS