Test : Qui Veut Gagner des Millions ? sur Xbox One
L'argent ne fait pas le bonheur
Neuf ans après le dernier épisode paru sur une console Xbox, sur le Xbox Live Arcade de la Xbox 360 en l’occurrence, Microïds décide de récupérer les droits de la franchise Qui Veut Gagner des Millions pour en réaliser une nouvelle adaptation en jeu vidéo. Une édition sans Jean-Pierre Foucault ni Camille Combal au programme mais avec l’ensemble des ingrédients qui nous plongent rapidement dans l’ambiance de ce jeu télévisé né il y a plus de 20 ans au Royaume-Uni. Lumières, musique, ambiance sonore, plateau, habillage des questions, tout est fait pour rapidement trouver ses marques et mettre une petite pression au joueur qui va devoir enchainer quinze réponses justes pour espérer décrocher le million d’euros.
Bien évidemment ici le jouer ne joue que pour l’honneur de parvenir au sommet de la pyramide de gains, que ce soit via le mode solo du jeu ou l’un des modes multijoueurs proposé. Dans le mode solo tout se déroule de la même manière que dans le jeu télévisé puisqu’il suffit de répondre juste à chaque question posée en choisissant parmi quatre propositions. Quinze questions et deux paliers qui assurent au joueur de repartir virtuellement avec la somme atteinte (1 000 et 24 000 euros), ce qui signifie aussi qu’une erreur sur une question intermédiaire voit la cagnotte du joueur retomber au précédent palier. Pour éviter cela il est possible de décider de repartir avec la somme atteinte sans répondre à une question jugée trop difficile, ou d’utiliser l’un des quatre jokers mis à disposition. Le 50/50 supprime deux choix parmi les quatre, l’appel à un ami vous permet de choisir parmi un de vos quatre contacts virtuels, l’avis du public donne un pourcentage pour chaque proposition et le switch offre l’opportunité de changer de question. Evidemment le côté humain est impossible à retranscrire dans le jeu et l’avis du public ainsi que l’appel à un ami n’ont pas la même saveur que dans le jeu télévisé même si des efforts ont été faits pour les rendre un minimum crédible.
Comme dans l’émission télévisée, le jeu propose la pyramide des gains et la difficulté des questions est grandissante. Les premières questions servent en général à se mettre en route et même si la réponse ne paraît pas toujours évidente, la tournure des réponses indique généralement un choix par défaut. La bonne localisation en français permet souvent des jeux de mots ou des traits d’humour sur ces questions même si on regrette que la base de 3000 questions s’épuisent assez rapidement sur ces premières étapes. L’éditeur a tout de même fait l’effort d’intégrer de nombreuses questions adaptées au public français sans se contenter de simples traductions de la version anglophone par exemple. Au fur et à mesure des parties il est possible de remporter des crédits qui permettent ensuite de débloquer des packs de questions supplémentaires classées par catégorie. On y trouve des thèmes comme la Cuisine, la BD, Disney, Harry Potter, les Super-Héros, les Mangas ou le Football, ce qui pousse tout de même les joueurs à enchainer les parties dans le but de rajouter leurs thèmes de prédilection.
Il est possible de jouer à plusieurs en local dans un mode coopératif dans lequel il faut s’accorder à choisir une réponse commune. Un mode compétitif est également disponible et fait figure de variante puisque les mauvaises réponses cassent simplement une chaîne de bonnes réponses et leur multiplicateur associé, sans mettre fin à la partie. Le vainqueur est évidemment celui qui a le plus grand nombre de points à la fin de la partie. On aurait aimé pouvoir affronter d’autres joueurs en ligne dans des parties pouvant accueillir jusqu’à 100 personnes mais le mode était totalement déserté. Du côté du solo on trouve également un mode «enfant» plutôt destiné à de jeunes adolescents avec des questions de cultures générales pas toujours évidentes, même si l’idée reste appréciable. Pour finir, on note l’impossibilité de créer son propre avatar et il faut se contenter d’en sélectionner un parmi une dizaine de personnages définis à l’avance. Une non-sens à une époque où chaque jeu ou presque possède son éditeur de personnage. Une volonté que l’on doit sans doute au fait que les développeurs ont souhaité insérer des petits dialogues propres à chaque personnage, avec peu d’intérêt néanmoins tant ceux-ci reviennent rapidement et paraissent parfois surjoués.
+
- Ambiance fidèle
- Sympathique par petites sessions
- Du solo et des modes multijoueur
- Des séries de questions à débloquer
- Mode "enfant" pour les jeunes ados
- Quelques traits d'humour parfois
-
- Trop peu de questions dans la base
- Multijoueur en ligne déserté
- Pas de personnalisation du candidat
- Quelques doublages caricaturaux et répétitifs