Test : Riders Republic sur Xbox One
La Républic vous attend !
Bienvenue dans la Republic, Riders. La Republic est un vaste monde ouvert où se côtoie bon nombre de disciplines comme le vélo (VTT ou sur route), le ski, le snowboard, le wingsuit (nous en reparlerons de ça d’ailleurs) ou alors la motoneige. Votre but sera de devenir le meilleur rider dans l’ensemble de ces disciplines éparpillés aux quatre coins de la carte qui ressemble fortement aux Rocheuses Américaines mais qui reste inspirée des Alpes Françaises. Ben oui, c’est Ubisoft Annecy qui a fait le jeu, il ne faut pas l’oublier.
La première chose qui frappe dès que vous démarrez le jeu, mis à part l’arbre au premier virage, est l’absence totale de réalisme. Oui, le titre se veut fun et accessible. Vous vous rendrez vite compte que vous pouvez utiliser quasiment tous les équipements sur tous les terrains. Certes, c’est marrant de conduire une motoneige dans les forêts mais j’ai du mal à en voir une finalité tout comme avoir un vélo dans la neige. Mais, passons, le côté arcade est clairement assumé.
Mais, nous avons quand même une vilaine sensation, celle d’être tenu par la main. Je m’explique. Pour vous rendre à des épreuves, vous pouvez vous balader dans la carte et découvrir tous les coins magnifiques et sensationnels dont elle regorge, ou vous rendre automatiquement vers le point le plus proche. Je pose la question, pourquoi avoir fait un si grand monde ouvert si nous pouvons nous téléporter sur la carte ? Ubisoft Annecy a trop voulu aider les joueurs qu’ils en ont oublié le principe même du monde ouvert et du coup, les joueurs vont passer à côté de beaucoup de choses car mine de rien, le monde ouvert est vivant et très intéressant à découvrir. Franchement, cette téléportation gâche le plaisir de la découverte. Le jeu est beau et la facilité de déplacement nous incite à ne pas les admirer. Les paysages sont magnifiques et fourmillent de détails plus vrais que nature.
Venons-en maintenant aux différentes épreuves. Elles sont regroupés en quatre catégories comme dit plus haut : le vélo, le ski et le snowboard, le wingsuit (et le rocketsuit, la même chose avec un moteur) et un condensé de tout cela où les différentes disciplines s’enchaînent sur une même course. Nous pouvons penser à juste titre que l’ensemble est assez varié pour éviter l’ennui. Que nenni ! Le wingsuit se contente d’une course à travers les checkpoints (comme le vélo) tandis le ski se borne à nous proposer des épreuves de tricks, pas de courses. Cette absence de diversité rend vite l’ensemble répétitif et très peu intéressant. Oui, de temps à autre, nous débloquons des épreuves assez loufoques comme livrer des pizzas dans un camp de montagnes mais l’approximation de ces épreuves aura raison des nerfs des plus coriaces.
Bon forcément, tout cela n’est pas très réjouissant donc, nous allons essayer de voir si le gameplay apporte les sensations tant espérés. Et, autant spoiler tout de suite, la réponse est oui. Que ce soit en vélo ou autre, les sensations de vitesse, de saut, de vol sont bien présentes. L’exemple le plus prometteur est le vélo, qui reste la meilleure discipline du jeu, avec des vitesses assez hallucinantes dans certaines descentes et des prises de virages serrés pour perdre le moins de temps possible. Bref, du pur bonheur. Pour les autres, oui, les sensations sont là mais les épreuves étant assez basiques, elles en apportent moins. Pourtant, tout a été fait pour le joueur choisisse sa façon de jouer.
Au début du jeu et au cours de l’expérience aussi, vous avez le choix des commandes, si je peux m’exprimer ainsi. Vous pourrez choisir Steep, pour avoir les commandes du jeu de 2016 (mais uniquement sur le ski et le snow), Pilote, idéal pour les courses donc pour le vélo ou le wing et Trickster, faite pour les sauts. Il faut impérativement penser à changer les commandes régulièrement pour ne pas avoir à pâtir d’un manque de combinaisons. Même si tout est jouable avec la configuration Pilote ou Trickster, il faut penser à changer pour plus de confort.
Monde ouvert et disciplines spectaculaires obligent, Riders Republic ajoute une dimension sociale très prononcée par rapport à Steep. Pour renforcer cette idée et, par conséquent, sa (future) communauté, à chaque début de partie le jeu vous dépose à Riders Ridge, hub central de votre aventure. C’est sur cette place que vous formerez (ou pas car le jeu est totalement jouable en solo) votre petit groupe, rencontrerez des riders incarnés par d’autres joueurs. À l’image des drivatars de la licence Forza Horizon, vous pourrez courir contre des fantômes contrôlés par l’ordinateur et qui tentent de simuler le jeu des joueurs réels. C’est aussi à Riders Ridge que vous pourrez effectuer vos achats d’équipement et de combinaisons ou que vous pourrez rejoindre les différents modes de jeu multijoueur compétitifs.
Avant de finir de parler de ce jeu Ubisoft, il ne faut pas oublier un élément très important : les vilains bugs et autres incohérences. Prenons par exemple, des cinématiques qui ne peuvent pas être passées, bon c’est pas un bug mais c’est bien gênant et ça casse vraiment le rythme. Autre exemple, la motoneige passe sur n’importe quel terrain mais pas au travers d’un filet que nous pouvons trouver au bord des pistes de ski. Ce genre de bug de collision n’est malheureusement pas rare. Enfin, la caméra a un peu tendance à faire ce qu’elle veut et surtout au mauvais moment, ce qui peut rendre certaine épreuves particulièrement pénibles.
+
- Monde ouvert
- Sensations de vitesse
- Différentes disciplines
- Graphiquement somptueux
- Aspect social très prononcé
-
- Peu de variétés dans les épreuves
- Téléportation sur les lieux de courses qui gâche l'exploration
- Le wingsuit n'apporte pas grand chose
- Problèmes de caméra
- Beaucoup de bugs de collision