Test : River City Girls 2 sur Xbox One
Plus on est de fous, plus on s'fritte
River City Girls 2 débute là où le premier épisode se terminait. Sabuko a été vaincue par notre duo d’héroïnes qui décident de retourner vivre leur petite vie tranquille de lycéenne. Les événements précédents ont logiquement retardé leur retour en cours, ce qui leur vaut une expulsion pure et simple de l’établissement. Il faut dire que le parrain de la mafia local a décidé de mettre la main sur la ville entière pour se venger de l’humiliation infligée à sa fille Sabuko. Une punition pas franchement mal vécue par les deux adolescentes qui décident de profiter de ces congés forcés pour tenter de faire diminuer l’épaisseur de leur backlog. Deux mois à glander, et le duo à oublier l’intégralité des techniques apprises dans le premier épisode. A noter qu’il est possible de choisir Kunio et Riki en tant que personnages jouables dès le début du jeu, et de passer d’un lycéen à l’autre très simplement en revenant à la planque.
Chaque personnage dispose toutefois de son propre gain d’expérience et de ses propres attaques. On regrette rapidement que les animations des héros soient exactement les mêmes que ceux du premier épisode, et même si cela permet aux joueurs de rapidement retrouver leurs marques, on aurait tout de même espérer découvrir quelques nouveautés à ce niveau-là. Heureusement, les développeurs ont tout de même pensé à inclure deux personnages inédits au casting, Marian et Provie, mais leur entrée dans le roster est conditionnée à votre progression dans l’histoire. Il faut donc nécessairement avancer dans le jeu avec l’un des quatre héros de base avant de pouvoir prendre en main la spécialiste des prises de catch aux abdos d’acier (et ancienne petite-amie de Billy de Double Dragon) et l’experte en breakdance.
Une progression qui rappelle là encore le premier épisode. Le joueur se déplace à travers des petites zones connectées entre elles et le tout forme un monde semi-ouvert découpées en huit zones plus grandes. Même si les premières minutes semblent familières avec des environnements urbains assez communs, on se retrouve assez rapidement à visiter des lieux inconnus avec notamment la plage de sable fin et son château de sable géant, la forêt labyrinthique façon «Bois Perdus» de Zelda et même les bureaux de Tecno, l’entreprise à l’origine de la franchise Kunio-kun et donc River City Ransom. On prend toujours autant de plaisir à parcourir ces environnements, même si on aurait préféré le faire avec un framerate un poil plus élevé pour ne pas avoir besoin de cligner des yeux à chaque déplacement effectué au pas de course.
Et quand on ne se déplace pas, on castagne. L’aspect beat’em up est évidemment au coeur du jeu, tout comme l’était la franchise Kunio-kun a ses débuts dans les années 80. Lourds à déplacer et peu puissants au départ, le jeu procure de meilleures sensations à mesure que les caractéristiques de nos héros s’améliorent. Pour cela, il existe toujours la montée en niveaux, et une petite nouveauté étrange mais pas désagréable en plus du système traditionnel. Toujours aussi blindé de magasins et de nourriture à déguster pour reprendre de l’énergie en cours de route, le jeu de WayForward nous propose également d’augmenter certaines statistiques en mangeant des aliments pour la première fois. D’où l’intérêt de récupérer de l’argent auprès de vos ennemis histoire d’avoir les poches bien remplies en permanence. Comme dans le premier épisode, il est également possible de recruter vos ennemis avant de leur asséner le coup fatal, avec cette fois-ci deux sbires à appeler en cas de problème, au lieu d’un, et une sorte de Pokédex pour les répertorier.
Tout comme son prédécesseur, River City Girls 2 est plutôt généreux dans sa proposition. Bien aidé par l’architecture de son level-design, il faut compter une douzaine d’heures pour en voir le bout. Certaines missions vous demandent de réaliser des allers/retours mais tout a été pensé pour éviter que cela devienne pénible. Comme dans le premier épisode, il existe un système de voyage rapide sous forme d’arrêts de bus, tandis que la grande majorité des ennemis peuvent être évités en continuant son chemin comme si de rien n’était, au risque de ne pas ramasser d’argent donc. Seules quelques situations, en plus des boss, vous obligent à éliminer quelques vagues d’ennemis avant de poursuivre votre progression. Parcourir River City se fait avec plaisir, ponctué par quelques dialogues, toujours aussi savoureux, entre Kyoko, la naïve, et Misako, la déterminée. Sans être exceptionnel, le travail d’écriture est tout à fait correct, avec des textes traduits en français et des voix à choisir entre l’anglais et le japonais. La bande-son est également de très bonne facture mais souffre de la comparaison avec l’épisode précédent, avec un déséquilibre entre les thèmes chantés, un peu trop nombreux, et les thèmes plus traditionnels.
+
- Ambiance au top
- Gameplay souple et percutant
- Huit grandes zones à explorer
- Toujours jouable en coopération
-
- River City Girls 1.5
- Trop de thèmes chantés
- Quelques longueurs