Test : Sherlock Holmes contre Jack L'Eventreur sur Xbox 360
Jack l’éventreur, c’est avant tout un personnage bien réel, qui a laissé son empreinte sanglante dans l’Histoire londonienne, à jamais maculée du sang versé par ses victimes. Personne n’a jamais pu définir l’identité exacte de ce personnage terrifiant, ce qui explique probablement la mystification qui entoure, encore aujourd’hui, Jack l’éventreur. Certains le disent médecin, d’autres fourreur ou boucher, mais le mystère pèse encore aujourd’hui, permettant à de nombreux artistes, que ce soit au cinéma, dans la littérature et même dans les jeux-vidéo, d’y aller de leurs propres théories. Spiders et Focus Home Interactive ne se sont donc pas fait prier, en confrontant Jack à un personnage fictif, le célèbre détective privé britannique, Sherlock Holmes.
Whitechapel, by night
Le principal théâtre des hostilités se situe bien évidemment à Whitechapel, l’un des plus misérables quartiers londoniens de l’époque, gangréné par la prostitution et l’antisémitisme. L’ambiance y est parfaitement retranscrite : entre les ruelles sombres plongées dans un brouillard envahissant et les bars crasseux remplis de personnages inquiétants, Whitechapel est réellement glauque. Pourtant, en dépit de cette ambiance savamment distillée, Sherlock Holmes contre Jack l’éventreur se révèle très décevant sur le plan technique. Graphismes grotesques, personnages inexpressifs, ralentissements réguliers, le titre accuse, sur ce plan, de nombreuses lacunes. Cependant, il reste difficile de résister au charme du soft de Focus Home Interactive.
Très prenante, l’enquête de Sherlock Holmes entraîne en réalité une véritable dépendance morbide. Menées par des personnages charismatiques, bénéficiant de surcroit de doublages français très convaincants, les aventures de Sherlock à Whitechapel réussissent l’exploit de garder le joueur attentif, dans l’attente d’en savoir toujours plus sur ce mystère vieux de plus d’un siècle. Les défauts inhérents au genre sont évidemment toujours de la partie, comme les allers-retours incessants, ou l’assemblage de différents objets parfois rébarbatif. A ceci près, Sherlock Holmes permet de résoudre les énigmes par une logique très pointue, contrairement à d’autres Point & Click dans lesquels la plus farfelue des combinaisons est irrémédiablement la bonne. Un souci du détail encore une fois perceptible.