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State of Decay : Year-One Survival Edition

Survival Horror | Edité par Microsoft Studios | Développé par Undead Labs

8/10
One : 28 April 2015 360 : 05 June 2013
05.05.2015 à 10h28 par

Test : State of Decay : Year-One Survival Edition sur Xbox One

« Un jeu de zombies de plus ». Est-ce vraiment comme ça qu’il faut qualifier State of Decay ? Lors de sa sortie en 2013 sur le Xbox Live Arcade, le jeu d’Undead Labs avait fait sensation au point de convaincre Microsoft de signer un partenariat de longue durée (et concernant plusieurs jeux) avec ce jeune studio. Le premier d’entre eux, State of Decay : Year One Survival, est le portage du jeu original avec une résolution supérieure mais aussi l’intégration des deux contenus téléchargeables : Breakdown et Lifeline. Si l’original est un incontournable de la ludothèque Xbox 360, qu’en est-il de la version Xbox One ?

Oubliez tout ce que vous savez sur les zombies. Avec State of Decay, nous sommes loin, très loin de ce à quoi les différents jeux du style – Dead Rising en tête – nous ont habitué jusqu’à présent. Certes, tout comme le jeu de Capcom ou encore Left 4 Dead, il est question d’exploser les crânes des zombies, de rouler dessus, de se défaire de leur emprise. Mais là où SoD fait fort, c’est dans son approche. En effet, nous n’incarnons pas un héros particulier avec une histoire larmoyante où nous devons sauver le monde ou quelqu’un en particulier. Aucun héros n’est présent dans le jeu d’Undead Labs, ce sont tout simplement des survivants qui sont à l’honneur.

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Des survivants que nous allons devoir aider, secourir, les convaincre de nous rejoindre dans notre communauté. Une communauté qui est le maître-mot de ce State of Decay puisque tout dépend d’elle. Vous périssez face aux hordes de zombies qui vous assaillent ? Le Game Over et un retour en arrière avec le même personnage vous attend ? Que nenni. Toute mort dans SoD est définitive. Si vous trépassez, un autre membre de la communauté dont vous vous occupez attend vos ordres, prêt à braver la multitude de zombies qui parsème la carte du jeu.

« Non, State of Decay n’est pas sublime : il ne l’était pas sur Xbox 360 et c’est encore moins le cas sur Xbox One malgré la résolution de 1080p puisqu’il a conservé – malheureusement – la plupart des tares de la version originale »

Non, State of Decay n’est pas sublime : il ne l’était pas sur Xbox 360 et c’est encore moins le cas sur Xbox One malgré la résolution de 1080p puisqu’il a conservé – malheureusement – la plupart des tares de la version originale (à savoir un pop-up important, un frame-rate à la ramasse dès qu’on monte dans un véhicule et des animations « balai dans le cul ») bien que l’aliasing ait été forcément atténué. Mais l’intérêt du jeu est loin de résider dans son aspect technique et fort heureusement.

En effet, la gestion de votre communauté est absolument primordiale et il y a de nombreux aspects à prendre en compte avant de vous lancer à l’assaut des différentes missions qui vous sont proposées. Votre base, une église au début mais vous aurez à un moment donné du jeu la possibilité de déménager, en plus de contenir les survivants que vous avez réussi à sauver ou à convaincre de vous rejoindre peut posséder de nombreux bâtiments. Des bâtiments que vous devez construire en allant chercher des ressources en dehors de votre abri. A partir de là, votre gestion de cette base – et indirectement votre communauté – sera la clé du jeu. Les survivants râlent car il n’y a pas assez à manger ? Votre influence baisse. Conséquence ? Vos compères pourront refuser de vous accompagner – ce qu’ils feront sans l’ombre d’une hésitation si leur moral et donc votre influence est au zénith – ce qui rendra vos périples particulièrement dangereux.

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En effet, si les zombies de State of Decay ne brillent pas pour leur solidité (mis à part pour certains types d’entre eux qui peuvent s’avérer bien plus coriaces), leur capacité à vous assaillir en nombre les rend particulièrement dangereux. Surtout qu’il faut compter sur de nombreux facteurs. Tout d’abord, le bruit : plus vous en faites, plus vous attirez les zombies aux alentours et plus vous serez débordés. L’usure des armes : à l’instar d’un Dead Rising, vos armes s’usent au bout d’un moment (même si on est loin des 20 coups maximum !), ce qui peut s’avérer préjudiciable. Surtout pour le troisième point, votre inventaire : celui-ci n’est pas illimité et il faut veiller à ne pas dépasser un certain poids. Dépasser le poids maximal vous rend davantage vulnérable et surtout atteint votre endurance. A ce propos, ne pensez pas pouvoir annihiler des centaines de zombies à la suite. Si vous ne vous reposez pas entre les coups que vous assenez, vous risquez de vous fatiguer et donc vos coups auront moins d’impact et votre vitesse de déplacement sera réduite à néant.

« Vous vous surprendrez certainement à aller vous rendre dans un trou paumé rien que pour récupérer des fournitures alimentaires pour satisfaire votre communauté plutôt que de vous rendre à un lieu nécessaire pour la bonne poursuite du scénario. Là est la force de State of Decay »

Pour pallier à tous ces problèmes, il est absolument nécessaire de faire évoluer intelligemment votre base afin, par exemple, d’être autonome au niveau de la nourriture en créant un jardin. De même qu’il est possible à un certain stade de fabriquer nos munitions. Mais le plus important, c’est de pouvoir offrir du repos et du soin à nos coéquipiers. Les médicaments – comme tout le reste – étant limités et sachant qu’il est vivement déconseillé de jouer un seul personnage du début à la fin (puisqu’il se fatigue lui aussi…), il faut savoir faire tourner : cela pour éviter la frustration de certains qui pourraient tourner en rond et démoraliser le camp. Mais aussi pour faire reposer les blessés et les soigner indirectement afin d’économiser les médicaments.

Vous l’aurez constaté à la lecture de ces lignes, State of Decay est bien plus un jeu de gestion qu’un jeu d’action. Ne vous attendez pas, par ailleurs, à suivre un scénario des plus passionnants puisque l’intérêt est ailleurs. Certes, il y a un fil scénaristique mais il est loin d’être électrisant. C’est la survie qui est avant tout captivante. Vous vous surprendrez certainement à aller vous rendre dans un trou paumé rien que pour récupérer des fournitures alimentaires pour satisfaire votre communauté plutôt que de vous rendre à un lieu nécessaire pour la bonne poursuite du scénario. Là est la force de State of Decay. Quid des nouveautés de ce portage en dehors de la résolution ?

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Les deux extensions : Breakdown et Lifeline sont directement intégrés pour notre plus grand plaisir. Malheureusement, le premier d’entre eux n’a pas vocation à le prolonger puisqu’il s’agit en fait d’un mode difficile. Dans Breakdown, aucun fil conducteur n’est réellement présent : l’objectif de cette extension est de rassembler le plus de monde possible dans la même carte que le jeu original. Mais mode difficile oblige, les zombies sont plus résistants, les armes (surtout les flingues) se font rares tout comme les médicaments et les véhicules. Plus vous gagnez de niveaux, plus les zombies « spéciaux » se font nombreux. Une extension qu’il est déconseillée de faire à la suite du jeu original tellement vous aurez l’impression de faire la même chose malgré une difficulté bien plus poussée.

« Heureusement, l’intérêt de Lifeline, la seconde extension, est à des années-lumière de Breakdown. Tout d’abord, nous découvrons enfin une nouvelle carte mais l’approche est radicalement différente puisque nous incarnons des militaires qui sont, par définition, lourdement armés »

Heureusement, l’intérêt de Lifeline, la seconde extension, est à des années-lumière de Breakdown. Tout d’abord, nous découvrons enfin une nouvelle carte mais l’approche est radicalement différente puisque nous incarnons des militaires qui sont, par définition, lourdement armés. De quoi vous rendre la partie aisée ? Que nenni puisque les zombies sont bien plus nombreux que dans le jeu original, environnement urbain oblige (alors que l’original propose surtout un environnement rural avec quelques villages de taille moyenne). Sans oublier que les zombies sont plus agressifs et attaquent systématiquement votre base – à des moments qui sont définis par un espèce de compte à rebours : vous aurez tout intérêt à expédier les affaires courantes quand l’attaque se fait imminente. Enfin, on notera surtout que la nuit est bien plus dangereuse puisqu’on n’y voit absolument rien dans ce Lifeline malgré la présence de la lampe torche.

8/10
Malgré le fait que ce State of Decay : Year One Survival soit un portage « petit bras » (seule la résolution a été revue à la hausse, améliorant la finesse de l’image et réduisant l’aliasing. A part cela, les bugs et autres faiblesses de l’original sont toujours présents), le jeu d’Undead Labs se classe sans conteste possible parmi les incontournables de la ludothèque Xbox One comme il l’avait déjà fait lors de sa sortie sur Xbox Live Arcade il y a deux ans de cela. Nous espérons dorénavant que les développeurs vont rapidement nous proposer une suite plus ambitieuse (notamment sur le plan technique) pour faire de leur franchise LE jeu de zombies que nous espérons tous. Sera-ce le cas avec le MMO Class4 ?

+

  • Un vrai jeu de survie
  • Bourré de bonnes idées
  • Addictif à souhait
  • Une résolution qui corrige l’omniprésence de l’aliasing

-

    • Beaucoup trop de bugs encore
    • Une première extension inutile