Test : State of Emergency sur Xbox
i Que viva la revolución !
Le scénario, ou devrais-je dire le prétexte, de State of Emergency, est très succinct. Vous faites partie d’un mouvement de résistance appelé Freedom. Et si vous faites partie de la résistance, c’est parce que l’état totalitaire et ultra répressif a décidé d’abolir toutes les libertés du gentil peuple. Ces mesures ont rendu les gens tarés et la totale insécurité dans les rues a poussé le gouvernement à proclamer l’état d’urgence (state of emergency pour ceux qui auraient le cerf volant). Vous voilà donc noyé dans une foule enragée, à tenter par tous les moyens possibles d’accomplir les missions que Freedom va vous donner, que ce soient des assassinats, des vols ou des attentats.
Un portage honnête
Tellement honnête qu’on ne voit pas grande différence en fait. Il y a toujours autant de monde à l’écran (environ 250 personnes) et ça ne rame toujours pas. L’effet est sympathique les 20 premières minutes et l’on a vraiment l’impression qu’une émeute est en train de se dérouler, chacun courant partout avec divers objets volés. Après ces 20 minutes, on se rend compte que les personnages courent n’importe comment, n’importe où, sans aucun but, pour le plaisir quoi. Ca fait tout de suite très routinier, très scripté, et si l’on pouvait accepter la chose sur PS2 il y a un an, ce moteur «révolutionnaire» (dans tous les sens du terme) ne trompera pas grand monde sur Xbox.
Ajoutez à cela une modélisation des persos assez sommaire, anguleuse et peu détaillée (surtout pour les émeutiers), ainsi que des lieux (4 au total) peu variés et vous aurez tout ce que l’on ne veut pas voir sur Xbox : une réalisation PlayStation 2. Ok, le jeu est peut-être (je dis bien peut-être) un poil plus fin que son homologue, mais je n’ai remarqué aucune différence significative entre les deux versions.
Côté son, rien de spécial à noter si ce n’est que l’on peut utiliser ses propres bandes son, chose appréciable pour casser un peu la lassitude qui s’installe au bout de quelques heures.
Un gameplay répétitif…
Vous allez me dire « mais tu l’as dit toi-même, c’est un beat’em all, genre assez redondant niveau gameplay », et vous aurez un peu raison. Sauf que pour les classiques du genre, style Final Fight, Street of Rage, Punisher et les autres, le jeu était court, superbement réalisé et bénéficiait d’un gameplay fourni tout en restant simple d’accès. State of Emergency est long (presque 180 missions souvent identiques), doté d’une réalisation quelconque il faut le dire, inutilement violent et possède un gameplay trop limité (même si accessible) pour accrocher plus de quelques heures. Donner un coup de poing, un coup de pied, un coup de lame, faire une prise et utiliser les diverses armes mises à votre disposition, ça va un moment mais ça lasse vite son homme et ce ne sont pas des missions d’une banalité rare (escorter, tuer puis escorter encore et tuer à nouveau, voler puis tuer et escorter un tueur et le voler, tuer une escorte de voleurs…) qui vont réussir à faire oublier des perles comme The Punisher, qui se bornait à donner des bourre-pifs, mais qui était tellement bon qu’on y revenait tout le temps (et que j’y reviens encore) malgré une durée de vie très courte.
Vous l’avez compris, State of Emergency est super lassant, et la seule chose qui pourra vous faire rester dessus est son mode multijoueurs, nouveauté par rapport à la version PS2, aussi lassant mais plus convivial (et moins fluide aussi, car ne tournant qu’à 30 images/seconde). Les autres modes sont sans grand intérêt et se bornent à de la destruction massive, chronométrée ou pas, bref pas très folichons.
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- Modélisation sommaire, décors invariablement moyens, pas folichon quoi.
- Super, on tue plein de monde, des flics et des voleurs de télé. A ouais merde, y'a rien d'autre à faire...
- Proportionnelle à l'intérêt du joueur. Deux, trois minutes quoi.
- Bande son personnalisable, c'est tout.
- Portage réussi à la perfection par Rockstar : le jeu est aussi pourri que sur PS2. Imitez donc les gens du jeu, fuyez !
- Oui, ok, y'a du monde à l'écran, et ça ne rame pas, mais c'est bien là le seul point fort du jeu. Youpi...