Jeux

Steamworld Build

| Edité par Thunderful Games

9/10
One : 01 décembre 2023 Series X/S : 01 décembre 2023
27.11.2023 à 15h01 par

Test : Steamworld Build sur Xbox Series X|S

On pioche tic tac, on pioche tic tac, dans la mine...

Nous avons eu l’occasion de tester l’un des derniers jeux à sortir sur le Xbox Game Pass cette année, Steamworld Build. Un jeu de construction et de gestion qui nous emmène sur une planète qu'il faut fuir afin de sauver notre vie. Pour y parvenir, nous devons entreprendre la construction d’une ville, mais également s’aventurer sous terre afin de glaner des matériaux. Une aventure périlleuse et risquée qui nous aura surpris positivement de bout en bout.

C’est sur une planète désertique et inhabitée que débute notre aventure. Des robots – nos futurs habitants et ouvriers – nous accueillent et semblent désemparés. Au départ, hormis une gare abandonnée et un début de route, il n’y a rien, si ce n’est le sable à perte de vue. Du coup, après une courte mais jolie cinématique qui nous place aux commandes, on prend le pli de commencer à construire quelques habitations d’ouvriers qui vont rapidement nous permettre de réparer la gare, et donc de faire venir le train. Un train qui aura un rôle prépondérant dans la gestion de notre petite ville vouée à prendre de l’ampleur. Si l’histoire se suit aisément et de manière agréable tout au long de notre partie, il est évident qu’elle n’est qu’un prétexte pour nous faire avancer et nous fixer un objectif. Ce dernier est d’ailleurs très simple : il faut reconstruire une fusée qui doit nous offrir l’opportunité de quitter la planète sur laquelle nous séjournons. La raison ? Une sombre menace d’origine inconnue. On ne dévoilera rien de plus pour des raisons évidentes de spoils, mais l’ensemble s’avère bien mené, réservant même une petite surprise pour qui se laisse séduire par un scénario simple, sans prise de tête.

Steamworld Build 2

La prise en main est assez complexe sur les premières minutes de jeu. Le gameplay à la manette est toujours périlleux quand il s’agit d’un jeu de gestion et il n’est jamais simple, au départ tout du moins, d’offrir au joueur des contrôles intuitifs et faciles d’accès. C’est d’ailleurs la problématique ici : on se trompe régulièrement de touche, se perd dans les menus et au milieu des informations données. Ce n’est pas aisé, mais heureusement, au fil des minutes et des heures de jeu, on s’habitue et on se rend compte, au final, que c’est fichtrement bien pensé. D’une simple touche (X), on passe de la partie construction à notre pointeur qui nous permet de sélectionner des bâtiments et donc d’obtenir différentes informations sur ces derniers. En utilisant la croix directionnelle, on ouvre différents menus d’une efficacité redoutable (c’est rare dans des jeux de ce genre !) et qui d’un simple coup d’œil nous offrent une visibilité sur la situation de la ville : nombre d’ouvriers, matériaux en notre possession… On ne peut que saluer le travail réalisé sur l’intuitivité de l’ensemble, mais aussi et surtout sur l’accessibilité. Même constat pour la partie « construction » puisque le jeu, en plus d’être réactif, ne nous prend pas la tête sur la mise en place des différents bâtiments ou éléments que l’on ajoute. À la limite, tant que l’on respecte l’espace (grille de construction et nombre de cases par bâtiment), on les place comme on veut, et ce peu importe le sens. Efficace…

Mais les développeurs ont pensé à tout, même à ceux et celles qui souhaitent réaliser un travail d’orfèvre et construire une ville aussi belle qu’utile. Vous pouvez donc, en plus des différents bâtiments (sur lesquels nous reviendrons d’ici quelques lignes), ajouter des éléments de décor tels que des bancs, des cactus… Notez par contre que ces derniers sont tout à fait facultatifs et qu’ils n’ont aucun impact sur le bien-être de vos habitants. C’est d’ailleurs un critère qui n’existe pas du tout dans le jeu, sans doute lié au fait que nos habitants sont des robots… Par contre, ces derniers ont des demandes bien particulières que vous devrez combler si vous souhaitez avancer dans votre aventure. Ainsi, les ouvriers auront besoin de deux constructions supplémentaires auprès de leurs maisons afin d’être pleinement satisfaits. Il faut donc poser ces bâtiments relativement proches de leur habitat pour qu’ils puissent en profiter. C’est d’ailleurs l’un des aspects de gestion les plus importants de Steamworld Build : gérer l’espace entre les habitations et les bâtiments nécessaires et demandés. On constate d’ailleurs assez vite que c’est un petit casse-tête qui nécessite une bonne organisation afin d’éviter de se retrouver trop rapidement coincé, par manque d’espace constructible.

Steamworld Build 4

Une fois vos ouvriers satisfaits, vous pouvez faire « évoluer » leur demeure pour qu’ils deviennent des ingénieurs (ce principe sera répété deux fois dans le jeu avec les artistocrates et les scientifiques). À ce moment-là, la demande change également et il vous faut construire de nouveaux bâtiments pour rendre vos habitants heureux. Vous comprenez donc l’importance de la place, surtout qu’en plus de tout cela, il vous faut gérer la partie « usine » et les matériaux. De fait, pour construire une fusée et quitter la planète, il vous faut de quoi l’alimenter. Du coup, vous allez devoir, en plus de gérer vos habitants et leurs besoins, créer toute une série d’entreprises qui travailleront le sable, le bois, l’eau ou le pétrole, par exemple. Evidemment, il faudra placer ces bâtiments dans des endroits propices, non loin des matériaux nécessaires, et les pourvoir en main d’œuvre. C’est là qu’interviennent d’ailleurs les différents rôles que sont les ouvriers, les ingénieurs, les robots aristo ou encore les scientifiques. Vous devez posséder un peu de chacun d’entre eux pour faire tourner toutes les entreprises, au risque de ralentir les chaines de production et donc de ne pas parvenir à votre but. Même constat pour les matériaux qu’il faut rassembler : il vous faut de tout, tout le temps, et si vous en manquez, vous pouvez profiter du train dont l’utilité est de vous permettre de faire des échanges avec des villes plus éloignées. Cela vous permet surtout de glaner ce dont vos avez besoin (moyennant finance), et ce un peu plus vite. On peut également ajouter la possibilité d’ajouter des objets de boost aux différents bâtiments de production afin d’accélérer la récolte et vous comprenez aisément qu’il y a de quoi faire ! Et si l’explication vous semble complexe, sachez que dans le jeu, tout est franchement intuitif. Dès notre première partie, nous sommes parvenus à trouver l’équilibre recherché, sans pour autant se casser la tête en détruisant et reconstruisant une partie de la ville. Il faut avouer que les développeurs sont parvenus à rendre les choses simples et accessibles, une nouvelle fois. Cela fonctionne donc à merveille, pour notre plus grand plaisir.

Steamworld Build 5

Cette première partie de notre test ne couvre que la partie en surface du jeu. En effet, après une petite heure (maximum), vos pérégrinations vont vous amener à découvrir un puits qu’il faut réparer et qui vous emmène sous terre, dans les mines. Là, c’est une autre partie du jeu qui débute et qui se gère en parallèle avec les évènements de la surface. Pour faire simple, vous devez créer différents ateliers qui vous donnent accès à une main d’œuvre spécifique pour la mine. Les premiers ouvriers sont là pour casser des murs, tandis que les seconds s’occupent de récolter les matériaux. Par la suite, au fil de votre avancée, vous pourrez également compter sur des spécialistes des machines ou encore sur une garde militarisée pour défendre les lieux. L’équilibre est important et chaque rôle est prépondérant. On ne peut pas fonctionner uniquement avec l’un ou l’autre. C’est à vous de faire les bons choix et de trouver le juste milieu. Encore une fois, cette partie gestion s’avère agréable, bien qu’elle ne soit pas simple au point de départ. En effet, lors de nos premiers pas, de nombreuses informations nous sont données et il n’est pas facile de s’y retrouver. Pour être tout à fait honnête d’ailleurs, ce n’est qu’à la fin de notre première partie que nous avons compris certaines subtilités qui n’étaient pas forcément bien expliquées.

Lors de notre arrivée dans la mine, nous constatons que la surface d’occupation est très limitée. Il faut donc engager nos premiers ouvriers pour déblayer le chemin. En avançant, ils agrandissent l’espace de construction, un espace que l’on peut utiliser mais qu’il faut sécuriser afin d’éviter tout éboulement. Curieusement, derrière son côté très simpliste, cette activité est terriblement addictive. On se plait à creuser de plus en plus loin, élargissant le champ de visibilité mais également la mini-carte qui est à notre disposition. Nos pérégrinations nous permettent de découvrir des matériaux rares et des filons qui peuvent être exploités pour envoyer nos trouvailles en surface. C’est d’ailleurs tout l’enjeu de cette partie : alimenter les usines qui se trouvent au-dessus de nos têtes. On apprécie d’ailleurs la facilité avec laquelle on parcourt les différents étages des mines et le retour sur terre. Tout se fait instantanément et, durant notre absence à l’un ou l’autre niveau, nos petits ouvriers fonctionnent de manière autonome, et ce à la perfection. Bref, jongler entre les niveaux nous permet de débloquer de nouveaux bâtiments, mais également de nouvelles technologies qui offrent l’opportunité d’avancer plus loin et plus profondément dans les mines. C’est comme ça que l’on découvre de nouvelles machines (d’extraction, notamment), mais également des ennemis qu’il faut neutraliser. C’est d’ailleurs tout l’enjeu de notre petite armée qui, à la moindre menace, se jette sur nos adversaires. Ce travail dans les mines est donc prépondérant, d’autant plus que c’est là que se trouvent les morceaux de la fusée que l’on reconstruit. Un passage inévitable donc, mais diablement addictif et agréable ! On en redemande.

Steamworld Build 3

Vous l’aurez donc constaté, notre voyage dans le monde de Steamworld Build est une franche réussite qui, néanmoins, n’est pas exempt de défauts. Lors du lancement de la partie, nous avons dû choisir une carte (parmi les cinq proposées). Nous avons également testé les quatre autres en constatant que l’environnement était sensiblement le même. On aurait vraiment apprécié la possibilité de visiter des biomes différents et plus variés. Même constat pour les mines où le travail est évidemment semblable. Alors oui, terminer les cinq cartes possède un intérêt, celui de récupérer des bâtiments uniques qui offrent des bonus intéressants. Mais de là à refaire les choses encore et encore… nous ne sommes pas certains que cela passionnera les joueurs sur le long terme. C’est d’autant plus vrai que notre première partie complète nous aura occupé pendant une petite dizaine d’heures de jeu. Une durée de vie suffisante qui sera nettement plus importante pour peu que vous recommenciez et exploriez toutes les cartes.

9/10
Steamworld Build est un jeu de gestion et de construction addictif, intelligent et à l’intuitivité exemplaire. Sincèrement, on ne s’attendait pas du tout à parcourir avec autant de plaisir les terres ensablées et les mines de ce jeu qui réserve de nombreuses bonnes surprises aux amateurs du genre. C’est vraiment notre coup de cœur de cette fin d’année et ce ne sont pas les petits défauts qu’on a pu lui trouver qui nous feront dire le contraire : hormis sont contenu un peu chiche et les premières minutes de jeu laborieuses, il s’agit vraiment d’une très bonne pioche qu’on ne peut que vous conseiller.

+

  • Menu et interface efficace et intuitifs ;
  • Mignon à souhait ;
  • Construction simple ;
  • Mines addictives ;
  • Aspect gestion bien pensé ;
  • Nombreuses subtilités à découvrir ;
  • Exploration extrêmement gratifiante.

-

    • Contenu un peu chiche ;
    • Biome limité ;
    • Début difficile.