Test : Taxi Life: A City Driving Simulator sur Xbox Series X|S
Tu aimes le cuir et les appuie-têtes réglables ?
En dépit de l’accès à un catalogue Simulator désormais bien fourni, il manquait aux joueurs Xbox la possibilité de prendre les commandes d’un taxi. Le vide est désormais couvert par Taxi Life: A City Driving Simulator que l’on retrouve aussi bien sur Xbox Series X|S et Xbox One. Développé par les équipes de Simteract depuis l’autre terre du simulator, j’ai nommé la Pologne, Taxi Life nous invite à choisir un petit nom, un visage et un logo, puis de se lancer à la conquête des rues de Barcelone en tant que chauffeur de taxi. Le principe du jeu est aussi simple qu’il en a l’air : sillonner les rues, prendre en charge des passagers, les mener à bon port en respectant la bienséance routière, gagner de l’argent, recommencer. Cet argent permet naturellement de couvrir les dépenses en carburant, les éventuelles réparations mais ouvre aussi à l’acquisition de pièces d’amélioration (vitesse, stabilité, maniabilité) ou pourquoi pas celle d’un nouveau véhicule. Au bout du chemin se trouve la possibilité d’employer d’autres chauffeurs et ainsi répondre à un maximum de demandes émises par les habitants et touristes de la capitale catalane. Le concept est donc très simple et on ne peut plus clair.
Avant de régner en maitre sur le transport de personnes à Barcelone, il convient déjà de conduire sa propre voiture avec toute l’application que la profession exige. Un tutoriel façon auto-école permet de se familiariser avec les principales fonctionnalités du véhicule, puis invite à découvrir comment se déroule la prise en charge d’un passager ou encore l’entretien général du véhicule. La prise en main se veut globalement aisée. La présence de plusieurs angles de caméra facilite au choix la tâche ou l’immersion selon le cas de figure (vue externe, habitacle, capot, ras du sol). Quant aux fonctionnalités de confort et de sécurité (climatisation, ouverture des vitres, allumage des feux, etc), elles sont accessibles à l’aide d’un pointeur en vue d’habitacle, ou bien de façon plus pratique par l’intermédiaire d’un menu circulaire. Les habitués du simulateur de conduite à la manette ne sont pas dépaysés, tandis que les nouveaux joueurs s’y font certainement rapidement : l’ouverture du menu circulaire ralenti grandement le temps, les boutons de tranche permettent de naviguer entre les catégories de fonctionnalités tandis que le stick droit permet de sélectionner l’action voulue. Globalement la conduite se veut accessible en dépit d’une direction un poil trop réactive par défaut. A noter à ce sujet que Taxi Life propose trois modes de commandes : arcade, simulation ou entre les deux (semi-arcade), ce qui a pour effet d’agir sensiblement sur les sensations au détriment de l’accessibilité immédiate, et inversement.
La voiture bien en main, il ne reste qu’à ouvrir la carte et à sélectionner une course disponible à proximité. Elles sont nombreuses, varient selon leur niveau de difficulté ; certaines requièrent un véhicule en particulier, comme disposant de plus de cinq places ou bien d’un grand coffre (pas pour la même demande, n’allez pas caser mémé dans le coffre !). L’usager récupéré, il convient tout naturellement de le conduire à destination. Certaines courses demandent à être effectuées dans un temps donné mais autrement, dans 99% des cas, il faut avant tout faire attention à la façon dont on conduit. Toute infraction, tout choc ou même petite entorse au code de la route fait baisser la jauge de « patience » du client. Une jauge qui baisse veut dire adieu au pourboire, ou carrément à la course si elle vient à s’épuiser. Il peut arriver que le client ait une demande, comme celle de baisser les vitres, mettre de la musique, augmenter ou diminuer la climatisation. Il a parfois simplement envie de discuter et il appartient alors au joueur de prolonger l’échange ou non, de le faire de façon sympathique ou carrément rude. Enfin, certains sont amenés à modifier complètement leur point d’arrivée à quelques mètres de celui-ci. Cela fait un peu d’animation durant les trajets où l’on s’abstient le plus souvent d’activer la musique, digne des plus beaux ascenseurs.
Tout cela étant dit, que retenir de l’expérience proposée par Taxi Life sur Xbox Series X (c’est sur cette machine que nous l’avons testé) ? On a envie de dire tout simplement : en dents de scie. Le bon alterne avec le moins bon dans un ensemble qui se révèle agréable sans jamais vraiment sortir de l’expérience récréative à consommer par petites doses. Rien ne ressemble plus à un trajet en taxi qu’un autre trajet en taxi, les interactions relativement sporadiques avec les usagers et les petits événements parfois visibles en bord de route (travaux, accident) n’ont pas vocation à faire plus que dynamiser un petit peu la découverte de Barcelone.
Parlons-en d’ailleurs, de la belle capitale catalane. Taxi Life est un simulator assez réussi graphiquement, vivant, et qui offre une très belle diversité de décors. Si seulement une petite partie de Barcelone a été retranscrite ici, on y trouve toute la diversité des rues des villes anciennes. On navigue donc entre grandes avenues et ruelles à peine larges comme la voiture, ronds-points de la mort, traverses à sens unique bordées de scooters, bref tout l’éclectisme d’une grande ville est au rendez-vous. Et on le répète, c’est plutôt joli avec ça. Mais comme il semble qu’il faille toujours un « mais » pour accompagner un bon point de Taxi Life, notons des chutes de framerate occasionnelles, notamment à proximité des lieux d’interaction (pompes à essence, garages).
Ce côté « oui, mais » apparait aussi lorsque l’on conduit, bien proprement, jusqu’à ce que l’IA ne vienne nous percuter à un feu rouge, comme un boucher. Il arrive d’ailleurs de voir des véhicules se rentrer dedans au niveau des feux tricolores. Il faut aussi composer par moment avec des voitures qui mettent des plombes à s’engager, bloquant la circulation et nous obligeant éventuellement à quelque manœuvre pas très catholique. Sans être catastrophique, l’IA n’est pas tout à fait au point. Enfin, c’est l’intérêt que l’on porte à Taxi Life sur le long terme qui souffre le plus de cet entre-deux qualitatif. La partie évolution du personnage est somme toute limitée avec sa douzaine d’améliorations à débloquer en échanges de points d’expérience, lesquels sont acquis en terminant des missions ou en s’arrêtant près des nombreux points d’intérêts disséminés en ville. Les améliorations permettent de gagner plus d’argent, plus d’expérience, de dépenser moins pour le véhicule. Acheter de nouveaux véhicules parmi la huitaine proposée est sympathique pour varier les plaisirs et surtout embaucher du monde, mais là aussi la proposition est trop mince. On embauche X, que l’on associe à une voiture, pour travailler dans tel quartier à partir de telle heure, et on voit les comptes en fin de journée. Chaque employé a des spécificités (consomme peu mais n’est pas agréable, multiplie les accidents mais sait faire cracher les VIP au bassinet…), ce qui est intéressant, mais voilà la limite de l’aspect gestion de Taxi Life. Terminons toutefois sur un point positif, à savoir que tous les textes dans le jeu sont en français.
+
- Barcelone, un excellent choix
- Carte diversifiée, autant pour les décors que les routes
- Prise en mains générale plutôt aisée
- Graphiquement joli pour un Simulator
-
- IA pas toujours au point
- Volet gestion trop léger…
- … Tout comme l’évolution du joueur, les choses à faire
- On peut ainsi s’en lasser trop vite
- Chutes de framerate à des endroits précis
- Musiques oubliables