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Au cours des dernières années, nous avons vu une de nombreux jeux tenter de prendre une part du gâteau Pokémon. Il y a toujours eu ce quelque chose qui manque, que ce soit en termes d’innovation ou de charme. Maintenant que Temtem est là, les choses sont un peu différentes. Crema a annoncé le jeu pour la première fois en 2018 via une campagne de financement participatif qui a fini par atteindre presque dix fois son objectif initial. Le titre a été longtemps en alpha : pendant près de deux ans. Le résultat final débarque en version 1.0 pour un résultat aisément comparable aux productions de Game Freak.

Avant d’entrer dans l’analyse, regardons un peu le contexte pour savoir à quoi vous attendre dans les îles de l’archipel aéroporté de Temtem. Le jeu de Crema propose, à l’instar de son inspiration principale, un choix initial parmi trois monstres appelés TemTem, des créatures sauvages à capturer et à ajouter à votre groupe de six en vue de mener des batailles contre d’autres monstres ou dresseurs de TemTem.

Commençons par ces créatures sauvages. Le design des monstres dans Temtem est un des meilleurs parmi une foule de titres du genre, avec des créatures mignonnes et des titans terrifiants, dans la même mesure où ce jeu est créé pour les jeunes, mais pas que. Pour votre Temtem de départ, vous pouvez choisir entre trois Temtem disposant de deux évolutions à débloquer au fil de leur montée en niveaux. Plus généralement, les designs ne sont pas forcément des plus originaux, mais ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Imaginez un mix entre des touches de la première génération, avec beaucoup d’inspirations animales évidentes pour les créatures que vous trouvez dans la nature. Les designs pittoresques de Temtem s’harmonisent parfaitement avec le monde coloré et varié de l’archipel aéroporté.

Divisé en six biomes différents qui vont des déserts désolés aux champs verdoyants remplis de dresseurs en passant par des terres toxiques remplies de dangers, il y a beaucoup à explorer alors que vous partez pour votre aventure de dresseur. Chaque zone se prête parfaitement à un type spécifique de Temtem, avec une répartition de créatures sauvages qui donnent l’impression que vous trouvez toujours quelque chose de nouveau après avoir quitté la première route principale. Mieux encore, vous voyagez d’île en île en dirigeable, ce qui donne l’impression d’un réel sens de parcours un nouveau monde. Le gimmick qui sépare Temtem de ses contemporains est que chaque bataille est une double bataille, opposant le duo de votre groupe à deux Temtem sauvages ou ennemis dans un système de forces et faiblesses. Pour rendre les choses encore plus intéressantes, Temtem ajoute une autre couche de profondeur tactique avec une foule de types qui vous incitent à rechercher un calculateur de dégâts. Pour référence, ces typages Temtem diffèrent de ce que vous pourriez attendre de Pokémon, alors assurez-vous de rechercher un tableau de types avant de le découvrir dans la souffrance.

La difficulté générale du titre est bien supérieure à celle que vous pourriez attendre d’un titre Pokémon ou d’un RPG classique. C’est, bien sûr, une décision voulue prise par les développeurs pour répondre aux appels de tous ceux qui recherchent un défi par rapport aux titres similaires de ces dernières années. Mais cela ne semble jamais injuste, et cela pousse le joueur à comprendre les mouvements et les capacités de votre Temtem à un niveau que les autres RPG orientés monstres exigent rarement. Le récit global trouvé dans Temtem est similaire à d’autres jeux, en ce sens que son intrigue sert de dispositif pour explorer de nouvelles terres, trouver de nouveaux Temtem et affronter les différents dojos dispersés dans l’archipel. C’est une expérience assez linéaire, avec chaque île se déverrouillant après un certain niveau de progression dans l’histoire. Il y a de nombreuses quêtes secondaires et de zones cachées pour vous permettre d’explorer tous les recoins du jeu.

Certains éléments de l’histoire semblent un peu trop éloignés de la tradition, comme le Clan Belsoto remplaçant de la Team Rocket, n’étant jamais assez engageant pour se démarquer comme une menace digne de ce nom. C’est ici que le charme s’estompe un peu, même si les dialogues sont teintés d’ironie, il aurait été bien de voir une menace différente pour un monde rempli de monstres. D’un autre côté, il est clair que Crema a écouté de près certaines des plaintes concernant la série de jeux Game Freak, car son propre titre de chasseur de monstres fait un gros effort pour inclure les mécanismes que les fans de Pokémon demandent depuis des années.

L’élevage, l’entraînement et même la découverte de luma Temtem (l’équivalent des shiny) est moins obscure que dans Pokémon, avec des méthodes de farm plus accessibles. Attention, l’enthousiasme de Crema à remplir le jeu avec autant de mécanismes que possible rend l’expérience parfois alambiquée lorsque vous essayez de retrouver votre chemin vers un endroit spécifique. Cela n’est pas aidé par l’absence d’une méthode de voyage rapide fiable à certaines périodes du jeu, ce qui rend un peu pénible de revisiter des lieux pour des quêtes secondaires ou de traquer un Temtem que vous auriez pu manquer.

Une fois que vous avez compris toutes les subtilités et les possibilités de la mécanique de Temtem, beaucoup de plaisir en ressort : tests, calcul de statistiques, stratégies…avec une profondeur que vous aurez du mal à trouver ailleurs. Le jeu inclus une fonction de sauvegarde automatique signifiant que vous ne perdez jamais aucune progression dans l’expérience en ligne. Les performances dans le jeu, mis à part quelques problèmes de connexion, sont très correctes. Nous avons constaté un ou deux petits moments de freeze dans des zones densément peuplées, mais pas de problème d’inputs. Le titre offre divers moyens de déplacements tels que la marche, le surf et le vol, rendant l’exploration suffisamment différenciante.