Test : Ty the Tasmanian Tiger Remastered sur Xbox One
2001, l'Odyssée de l'espèce
Un tigre de Tasmanie, un boomerang et un bermuda, il n’en fallait pas plus pour vous retrouver dans la peau d’un héros chargé de récupérer cinq talismans avant qu’un affreux dindon ne le fasse avant vous. C’est le pitch simpliste de Ty the Tasmanian Tiger, un titre sorti à l’origine en 2002 qui s’inscrit parfaitement dans la vague des jeux de plateformes à succès des années précédentes à l’image d’un Mario 64 ou d’un Banjo-Kazooie. Le principe est le même, il faut récupérer des gemmes à travers différents niveaux afin de débloquer l’accès à d’autres niveaux ensuite. C’est le monde de Rainbow Cliff qui se charge de relier tous ces portails, un lieu plutôt petit qui n’incite pas vraiment à l’exploration et à la découverte de passages secrets. En réalité, ce sont quatre zones minuscules qui accueillent les différents portails, sans laisser la possibilité au joueur de se creuser un minimum les méninges pour les découvrir. Globalement, le titre de Krome Studios est un jeu facile qui semble s’adresser aux joueurs qui trouvent la difficulté des jeux cités un peu plus tôt trop élevée.
Ce n’est pas pour autant que l’on ne prend pas de plaisir à découvrir les différents niveaux imaginés par le studio australien. Si l’univers du jeu rappelle évidemment l’Océanie, ses plages tropicales et ses forêts épaisses, les développeurs ont tenu à s’écarter des clichés pour apporter un peu de variété à l’ensemble. C’est ainsi que l’on peut parcourir des plaines enneigées et glisser sur de la glace entre deux plongées sous-marines. Les niveaux ne sont pas particulièrement grands là encore, avec une progression en ligne droite pour quelques uns d’entre eux, et une carte ouverte pour la majorité. Il est difficile de s’y perdre mais le level-design est suffisamment intelligent pour que cela serve l’intérêt vidéoludique, d’autant que le principe du jeu incite fortement à la rejouabilité.
Car le but de chaque niveau n’est pas de partir d’un point A pour rejoindre un point B mais plutôt de remplir des quêtes annexes et de récolter divers objets éparpillés à droite et à gauche. Ainsi, pour espérer récupérer les 8 gemmes de chaque niveau, joyaux nécessaires pour accéder à d’autres niveaux, il faut récolter 300 opales, gagner des courses, libérer des marsupiaux ou encore répondre aux besoins des différents personnages. Ty possède la palette de mouvements classiques du genre puisqu’il sait sauter et nager, en plus de pouvoir planer. Les missions sont assez diversifiées, et certaines prennent la forme de mini-jeux qui permettent là aussi de souffler un bon coup et conserver le plaisir d’avancer. Rien de très compliqué au final puisque la progression ne vous oblige pas à récupérer l’intégralité des gemmes, et n’obligera donc pas les joueurs les moins expérimentés à baisser les bras trop vite. On regrette tout de même que le nombre de niveaux soit assez faible puisqu’on en compte une petite dizaine seulement.
Le gameplay y est plaisant et la formule du boomerang fonctionne bien avec la possibilité d’en débloquer régulièrement de nouveaux. Les ennemis n’opposent pas vraiment de résistance et la morsure de Ty est généralement un bon argument pour en venir à bout. Les boss sont également sympathiques à jouer, même si là aussi on regrette qu’ils soient assez facile à annihiler. Globalement les mécaniques sont bonnes mais souffrent tout de même de la comparaison avec les standards actuels. Les principales améliorations de ce remaster se sont faites du côté de l’esthétique et les graphismes sont assez propres malgré le fait que l’on distingue encore beaucoup les polygones taillés à la serpe. Pas de gros soucis rencontrés avec la caméra, qui figurait régulièrement au rang des problèmes majeurs sur les jeux de cette époque, même si on a vite fait de diminuer sa vitesse de déplacement dans les options dès les premières nausées. On regrette que les cinématiques n’aient pas du tout été retouchées et s’affichent dans une résolution abominable que l’on imaginerait tout droit sortie d’un stream diffusé sur une connexion en 56K. L’intégralité du jeu est en français, et là aussi les voix de doublage ont pris un sacré coup de vieux, pas loin d’être du niveau d’une télénovela.
+
- De la plateforme old-school
- Excellente rejouabilité
- Gameplay plutôt diversifié
- Tout en français
-
- Accuse le poids des années
- Seulement une dizaine de niveaux
- Cinématiques en basse définition
- Version française catastrophique