Test : UnMetal sur Xbox One
Snake ? Snake ! Snaaaaaaaaaaaaaaake !
Avant de commencer le test de UnMetal, il est naturel de revenir sur les origines du studio espagnol et du projet car ce n’est pas le premier jeu de l’équipe de Francisco Téllez de Meneses. Il y eut avant UnMetal trois jeux (UnEpic, Ghost 1.0 et son DLC, ainsi que Mini Ghost) et le studio travaille actuellement sur un free-to-play du nom d’Afraid Project. Le développeur a donc acquis une certaine expérience depuis plusieurs années. Reste donc à se pencher sur UnMetal : c’est quoi et de quoi cela parle ? UnMetal est un vibrant hommage à Metal Gear sur MSX (disponibles dans Metal Gear Solid HD Collection pour les intéressés) qui joue aussi énormément la carte de l’humour et multiplie les références. C’est d’ailleurs le gros point fort du titre : l’humour de UnMetal est la base narrative du titre et les hommages servent le gameplay. En effet, notre personnage, un certain Jesse Fox, a été enfermé pour un crime qu’il n’a pas commis et aura pour mission de s’évader, en vue au passage de contrecarrer une possible attaque nucléaire. Toute l’histoire n’est rien d’autre qu’un récit de Jesse à un commandant militaire en plein interrogatoire. Un interrogatoire qui est également raconté par Jesse à sa femme : Récitception !
Côté gameplay nous sommes en terrain connu avec du Metal Gear pur jus ! Roulades, coups de poings, utilisation d’objet et d’une arme, voilà tout ce que vous avez à gérer. Ce n’est pas grand-chose certes mais c’est très efficace puisque le titre va jouer de son humour, ses références, via ses nombreux objets ou armes pour influencer le gameplay. Par exemple lorsque Jesse déclare à sa femme qu’il n’a tué personne. Vous aurez tout loisir de tirer sur tout ce qui bouge mais il faudra toutefois utiliser une trousse de soin afin d’éviter la mort des ennemis. Cocasse non ? Dans la même optique, Jesse fera copain-copain avec une femme médecin qui se plaindra des multiples blessés et demandera au joueur d’y aller au chloroforme. Dans le même ordre d’idée et sans trop en dire, notre héros aura un lance flamme durant une mission qui pourra surchauffer, un détecteur de mines invitant à quadriller l’ensemble de la carte pour trouver le bon chemin. Ou encore une boussole pour se sortir d’une jungle labyrinthique. Metal Gear 3, en avant !
En plus de cela, et pour casser la monotonie, les situations peuvent varier narrativement et niveau gameplay à certains moments au travers de choix de dialogues ubuesques. Ainsi Jesse aura le choix dans son interrogatoire : Il y avait des rats ou des écureuils murant les égouts ? Combien de tentacules sur ce monstre ? Combien de soldats dans cette salle ? Rien d’incroyable mais c’est drôle et ça permet de varier un peu les choses et de participer à la narration. Les situations folles ne sont pas en reste avec des boss en hommage à Metal Gear Solid (Raven notamment) ou références à des films, comme le sergent Instructeur Hartman de Full Metal Jacket, présent dans le jeu dans un affrontement particulier en hommage à Monkey Island. Ajoutez à cela des phases de CODEC/Radio avec Roy Camp, un officier militaire, un médecin ou encore un paparazzi qui peuvent vous donner des astuces pour progresser dans l’aventure.
Côté plaisir de jeu tout y est ! UnMetal est simple mais pas forcément simpliste et surtout très plaisant à parcourir que ce soit au niveau de la jouabilité ou de la narration. Il n’est pas rare d’enchainer les KO adverses avec plaisir et de poursuivre l’histoire avec un grand sourire. Le jeu est hilarant dans de nombreuses situations et cela fait bien des années qu’un jeu n’avait pas eu un humour qui fait autant effet. Malheureusement le jeu n’est pas exempt de défauts. On se heurte parfois à une difficulté frustrante, notamment face à une situation qui tue notre personnage en un coup et qui demande parfois un déplacement au millième de seconde, ou une préparation minutieuse (les égouts). Il y a même des moments où déclencher l’alarme est égal à une mort directe. Le problème c’est que le jeu met un peu de temps à relancer la partie et parfois cela devient plus que pénible. Sans compter des phases de dialogues, rares certes, qui n’ont qu’une bonne réponse et qui se basent sur du par cœur, ce qui rend le jeu encore plus frustrant et gâche l’expérience. Ceci étant dit le titre multiplie les situations de jeu entre infiltration, combats de boss, petites énigmes ou encore des conduites en véhicules, ce qui permet à UnMetal de ne jamais vraiment être répétitif et d’avoir un bon rythme, d’autant qu’il dure une petite dizaine de jeu sans problème.
Avec sa vue isométrique à la Metal Gear, UnMtel est visuellement un hommage à la MSX avec des nombreux pixels qui forment quelque chose plutôt agréable à l’œil. Même si les personnages n’ont pas de visage hors cinématiques, qui sont d’ailleurs très agréables même si assez figées, le jeu est sympathique visuellement avec des détails de contraste, de lumière. Cela en dépite d’une aire de jeu assez basique et sombre (prison, camp d’entrainement, égout..). La vue isométrique très agréable se fait parfois au détriment de la lisibilité avec notamment un passage qui semble être bouché alors que non : Soucis de perspective ! Il y a notamment un passage avec des alarmes que nous avons dû refaire plusieurs fois car leur déclenchement est synonyme de mort assurée. Pour terminer sur une note positive, la bande-son est dans le style de ce qui pouvait se faire à l’époque, sympathique avec quelques bonnes compositions, même si rien de réellement marquant. Le doublage anglais intégral est de son côté vraiment au niveau avec notamment une imitation de David Hayter qui fait plus que plaisir !
+
- Bonne durée de vie (8-10h)
- Narration et humour qui font mouche
- Vibrant hommage à Metal Gear
- Rythme varié et maitrisé
- Visuellement plaisant
- Gameplay simple mais efficace
-
- L’isométrique montre ses limites
- Parfois beaucoup trop frustrant et punitif
- Ne conviendra pas aux réfractaires du rétro