Test : The Walking Dead: The Telltale Definitive Series sur Xbox One
La fin du voyage
The Walking Dead: The Telltale Definitive Series nous permet de suivre les péripéties de Clémentine, jeune fille abandonnée à son sort lors des premiers jours de l’invasion zombie, de sa rencontre avec l’inoubliable Lee jusqu’à la superbe conclusion de sa saison finale. Se déroulant en parallèle des comics du même nom, l’intrigue de The Walking Dead multiplie les points de vue et les personnages, de Clémentine elle-même en passant par sa pupille AJ et jusqu’au mal-aimé Javier, protagoniste de la troisième saison. Il fait également intervenir pléthore de personnages secondaires marquants. Du très nerveux Kenny jusqu’à la froide et terrifiante Lilly, tout en passant par certains visages connus des fans du comics et de la série TV comme Glenn, Jesus ou encore les terrifiants chuchoteurs. Passionnantes, remplies de moments forts, à l’émotion palpable et aux prises de décisions constantes, les 4 saisons, toutes excellentes et réussies de The Walking Dead vous promettent des dizaines d’heures aussi prenantes que la meilleure des séries TV de genre. Entre passages ultra gore, retournement de situation injuste et moments intimistes d’une délicatesse rare pour le média, notamment lorsqu’elle traite de l’éducation et du passage de filiation entre un parent et son enfant, les épisodes se suivent sans se ressembler. Ils ne vous laisserons aucun répit, surtout que sommes naturellement débarrassés de l’attente parfois très longue qui régissait le rythme épisodique de la série. L’épisode Michonne, totalement indépendant et lié directement aux comics, vous permettra de suivre une aventure plus anecdotique certes, mais extrêmement bien rythmée sous les traits de la samouraï rasta boudeuse.
Les jeux en eux-mêmes n’ont pas changé d’un poil dans le fond. Il s’agit toujours de films interactifs vous demandant de choisir les réactions et les dialogues qui vous semblent les plus appropriés à la situation. Selon vos actions et votre comportement envers les autres personnages, l’histoire et vos relations modifieront de façon plus ou moins importante le cours de l’action. Des séquences en QTE et quelques passages d’explorations vous permettent également de souffler entre deux cinématiques et de vous immerger encore un peu plus dans l’action. N’étant pas basé sur le principe de l’effet papillon contrairement aux productions de Supermassive Games, The Walking Dead ne repose pas sur l’idée de recommencer une partie parfaite, mais bien de vivre en assumant les conséquences de ses actes. Le joueur qui suivra le principe en suivant parfaitement les rails de l’histoire se prendra rapidement au jeu, tandis que celui qui décidera de revenir en arrière pour tester toutes les possibilités en verra rapidement les ficelles.
Bien que le fond reste identique aux éditions précédentes, Skybound a profité de cette réédition pour revoir quelque peu la forme. Toutes les saisons ont donc subi un léger lifting technique agréable, mais moins abouti que celui déjà disponible sur la collection Xbox One ressortie par Telltale il y quelques années. Si votre expérience de The Walking Dead date de la Xbox 360, soyez rassuré, les cafouillages techniques nombreux, ralentissements, chargements mal placés, aliasing prépondérant et contraste abusé ont désormais totalement disparu. Les jeux sont visuellement impeccables, la direction artistique des premières saisons résistant plutôt bien aux affres du temps. Skybound propose également un filtre «graphismes sombres» permettant de rajouter un style plus comic book à tous les jeux et les rapprochant du style graphique de la saison finale. Désactivable à n’importe quel moment d’un simple petit tour dans les options, cette option souffle rapidement le chaud et le froid. La différence visuelle avec les éditions précédentes se voit immédiatement et permet d’apporter une réelle plus-value. Ce filtre dénature toutefois totalement les éclairages et les couleurs des opus originaux et provoque à certains passages un abus des noirs rendant les détails difficilement visibles ainsi qu’une pâleur sur les personnages donnant l’impression de n’avoir affaire qu’à des zombies. L’effet remaster sur les premières saisons se voit donc accentué avec le filtre, mais pas forcément de manière convaincante pour les fans de la première heure, qui préféreront surement le désactiver pour retrouver la colorimétrie d’origine.
Concernant les bonus du jeu. En plus d’un menu global permettant de choisir n’importe quelle saison ou épisode et démarrer votre aventure, cette «Definitive Series» est bourrée de bonus divers et variés. Dans cet ultime menu, vous pourrez donc profiter d’une demi-dizaine de documentaires à l’intérêt variable, mais permettant aux principaux instigateurs de la série, du créateur de la licence Robert Kirkman aux développeurs de feu Telltale de revenir sur l’histoire du jeu, des prémisses de sa fabrication jusqu’à son sauvetage in-extremis par Skybound. Bonne nouvelle, les documentaires sont intégralement sous-titrés en français, permettant à tout le monde de pouvoir en profiter. On peut également se délecter d’une visionneuse des modèles 3D des personnages dans différentes positions, tenues ou situations. On dispose également d’une galerie d’art sur les différents story boards et concept arts ayant servi à la fabrication des 5 jeux, ainsi que d’un lecteur de musique pour réécouter à volonté n’importe quel thème musical durant l’exploration des bonus.
A voir > Toutes les versions de The Walking Dead comparées en vidéo !
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- Cinq excellents jeux
- La saga de Clémentine du début à la fin via le même menu
- Filtre graphique efficace et optionnel
- Documentaires sous-titrés en français
- Les bugs et ralentissements sont de l’histoire ancienne
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- Bonus à l’intérêt limité pour la plupart des joueurs
- Les modifications graphiques de la collection Telltale ont disparu
- Filtre graphique qui dénature la direction artistique originelle