Test : Wreckfest sur Xbox One
Qu'est-ce que je vais devenir, moi ? Eh bah, un piéton, et puis voilà !
Mise à jour du 13 juin 2021 – Que vaut l’optimisation Xbox Series ?
Après divers changements de cap faisant passer l’optimisation Xbox de la simple mise à jour à la véritable update (payante), tout cela avec du retard pour la version boîte, on accueille enfin un Wreckfest taillé pour la nouvelle génération de consoles. Si vous possédez le jeu d’origine, vous pouvez donc passer à la version Xbox Series X/S moyennant 9,99€ (vous récupérer au passage un véhicule bonus).
C’est sur Xbox Series X que nous avons pu tester cette mouture 2021. Que dire, si ce n’est que l’on a retrouvé avec un plaisir non-dissimulé un jeu qui a conservé tout son charme. On sait aussi qu’il a bénéficié ces derniers mois de nombreuses mises à jour, ce qui donne désormais au jeu une consistance autrement plus développée. Bref, il y a avait déjà pas mal à faire, c’est désormais très costaud.
Si vous aviez lu à l’époque notre test de Wreckfest sur Xbox One (sinon, c’est à retrouver juste en dessous), vous savez que les principaux défauts du jeu étaient de l’ordre des performances visuelles, sans éclat, et des temps de chargement frisant l’horreur absolue. Sans surprise ce dernier point est tranquillement réglé, Wreckfest profitant du SSD des Xbox Series pour proposer des temps de chargement cette fois tout à fait acceptables.
Ca marche aussi beaucoup mieux côté graphismes. Proposant une résolution dynamique 4K, Wreckfest sur Xbox Series profite aussi d’effets de lumière et de particules renforcés. Ca ne révolutionne pas la recette, mais ça donne véritablement un peu plus d’âme à l’expérience. La violence de Wreckfest se trouve ainsi une représentation à la hauteur. Côté framerate, les 60 FPS sont globalement stables, on a noté quelques petites chutes sur deux ou trois tracés en particulier mais cela demeure discret et n’entache en rien le plaisir de jeu.
En bref, Wreckfest sur Xbox Series X est à peu de choses près le jeu que l’on attendait : un titre techniquement au point pour sublimer une expérience déjà excellente. Il n’y a jamais eu meilleur moment pour se lancer à l’assaut !
Test d’origine (20 septembre 2019)
De Destruction Derby à Flatout en passant par le meilleur et le pire de ce que les générations Playstation/PS2 et Xbox ont pu produire, le jeu de courses violent et débridé a marqué son époque. Il y a dans ce type d’expérience une série de codes, d’habitudes que l’on a appris à reconnaître et à aimer, de la composition des menus à la bande-son qui enrobe le tout. L’esprit Flatout, ça se respecte. Alors vous imaginez bien qu’en tant que fiers membres de la confrérie des joueurs qui n’ont jamais vraiment pu faire le deuil d’une époque baptisée à l’huile bénite, l’arrivée de Wreckfest est un petit événement en soi. Passons d’ailleurs directement à la réponse à la question que vous vous posez peut-être, à savoir pourquoi un test si tardif ? Eh bien il ne s’agit de rien de plus qu’un petit souci postal, un contre-temps qui nous aura néanmoins permis de découvrir un jeu légèrement patché depuis sa sortie fin août 2019 et donc -à priori- plus apte à séduire. Et il faut dire que les premières impressions sont plutôt bonnes. Sur un fond musical tout droit venu du milieu des années 2000 (un élément indissociable on vous dit), Wreckfest nous présente un menu lui aussi taillé de la façon la plus traditionnelle qui soit.
Un mode carrière, des courses paramétrables, du multijoueur en ligne (mais pas en local malheureusement), des options bien sûr et un garage dans lequel acquérir des voitures, les modifier sur le fond et la forme à coup de billets gagnés en courses. C’est classique, tout comme depuis les entrailles d’un mode carrière qui représente le morceau principal et se compose d’une succession d’épreuves alternant courses, destruction derbies et événements spéciaux. Déglinguer des camping-cars, jouer aux auto-tamponneuses avec des tondeuses à gazon ou encore récolter la tôle adverse aux commandes d’une moissonneuse-batteuse sont quelques-unes des activités qui rythment le mode carrière. Pour le reste, on reprend la formule « simple mais efficace » usant de l’expérience plus ou moins importante gagnée en course (selon le classement et le niveau de difficulté sélectionné) pour débloquer de nouvelles courses, gagner encore plus de points, remporter un championnat et passer au suivant. Jusqu’à ce que froissement s’en suive. Sur la forme, Wreckfest se pose comme un hommage plein et entier aux classiques du genre.
Sur le fond, le jeu de BugBear n’en demeure pas moins une réussite. La prise en main de ces engins de mort tous plus cabossés les uns que les autres, personnalisables avec une pointe de ridicule si le cœur vous en dit, est immédiate. Les quelques aides à la conduite permettent d’avoir les choses bien en main si besoin et de se lancer rapidement à l’assaut de la première place. On ressent parfaitement bien le poids plus ou moins important du véhicule selon le choix opéré, la sélection de l’angle de caméra convient à tous et la vue depuis le capot n’a pas été oubliée. Mais c’est surtout lorsque l’on va au contact que le charme de Wreckfest opère. Le moteur physique fonctionne à merveille, les touchettes sont précises et on se sent véritablement en capacité de faire faire à notre malheureux adversaire exactement ce que l’on a en tête. Les crashs à grande vitesse sont violents, la tôle se froisse, explose… Chez nous aussi. La vigilance est de mise, surtout lorsque l’on opte pour un véhicule léger, forcément plus apte à nous porter en tête de cortège mais aussi très vulnérable aux éperonnages adverses.
L’IA se défend assez bien et il n’est pas toujours facile de la distancer, voire de lui tenir tête quand on se rend compte qu’un passage par le garage et l’achat de nouvelles pièces nous auraient certainement facilité la vie. Il n’est cependant pas rare de voir les adversaires partir à la faute, ou carrément s’entre-tuer. Quitte parfois à adopter un comportement curieux, presque suicidaire, notamment dans les passages en arènes où l’on a pu gagner sans exploser personne, les ultimes challengers s’étant occupés eux-mêmes de mettre fin à leur participation. C’est violent, c’est même un joyeux bazar sur certains des circuits étudiés pour provoquer de la casse, comme les tracés en 8 ou mieux, ceux qui comprennent des aller-retours : pagaille garantie. Le genre de chose à expérimenter sans hésitation dans un multijoueur certes classique au possible, mais qui donne lieu à des parties drôles et détendues. On y trouve d’ailleurs très facilement du monde.
La sympathique fête Wreckfest est néanmoins ternie par deux choses. Tout d’abord des temps de chargement beaucoup trop longs que même les patchs déployés rapidement après le lancement ne sont parvenus à rendre décents. C’est parfois franchement fatigant. L’autre défaut vient de la prestation technique sans éclat. Les véhicules sont plutôt bien modélisés mais les décors et en particulier les divers revêtements auraient mérité plus de détails. C’est assez léger, pas désagréable, mais en dessous de ce qu’est capable de produire une Xbox One, avec ou sans X.
+
- Représentant digne d’un genre désormais trop rare
- Moteur physique au top
- De l’action à revendre
- Prise en mains immédiate
- Bande-son, ambiance générale juste comme il faut
- Le Destruction Derby en ligne, what else ?
- Optimisation Xbox Series efficace
-
- Techniquement un peu en dessous des standards
- Temps de chargement beaucoup trop longs (bien mieux sur Xbox Series)
- Pas de multijoueur local