18.10.2010 à 14h02 par - Rédacteur |Source : Rédaction

The King of Fighters : Sky Stage

La série des King of Fighters, depuis sa création, a toujours été un excellent contrepoids aux Street Fighter de Capcom. Tout aussi prolifique que son éternel rival, la série a pourtant toujours peinée à s’imposer aux yeux du grand public, existant uniquement dans le cœur des fans. Mais, il semblerait que depuis quelques épisodes, même les fans de la première heure boudent la licence. Dès lors, comment reconquérir ces fans d’hier, tout en hameçonnant quelques nouveaux fans au passage ? Avec un shoot them up bien sûr ! Logique implacable.

Bienvenu au Pays Imaginaire !

Exit le gameplay à base de bourre-pif qui aura donné ses lettres de noblesse à la série. Avec King of Fighters : Sky Stage, nous sommes face à un shoot them up tout ce qu’il y a de plus classique. Passons rapidement sur le scénario du titre, encore moins développé que dans les épisodes traditionnels. Pour une raison obscure, qui les laisse pantois au moins autant que nous, nos héros (au nombre de six, parmi les plus connus de la saga comme Terry ou Mai) sont capables de voler. Certainement une mauvaise blague de la Fée Clochette, une fois de plus. Chaque niveau sera entrecoupé de phases de dialogues – en anglais – d’un intérêt proche de zéro et n’ayant pour seul objectif que d’être zappées purement et simplement grâce à cette belle invention qu’est la touche A. Venons-en maintenant au cœur du gameplay. Ne vous attendez pas à monts et merveilles, vous risquez d’être déçus. King of Fighters : Sky Stage fait dans le shoot them up bas de gamme. Le gameplay n’offre aucune subtilité, ou si peu… Non, après mûres réflexions, il n’y a vraiment aucune subtilité dans le gameplay. Une touche pour tirer, une autre pour les super-bombes afin de nettoyer l’écran de toute menaces et une dernière afin de lancer une super attaque (plus ou moins puissante selon la durée de maintien de la touche). N’espérez pas faire évoluer votre puissance de feu en cours de route, les seuls bonus que vous trouverez dans les niveaux ne sont là que pour gonfler votre score.



Le challenge est-il au moins au rendez-vous ? Malheureusement non. Le jeu est relativement facile pour un shoot them up. Bien entendu, vous mourrez souvent, personne n’est à l’abri d’une trajectoire mal calculée ou de réflexes en bernes. Mais comparé à la difficulté moyenne du genre, cela reste très simple. Un joueur de shoot them up aguerri, gavé aux Ikaruga ou autre Dodonpachi, viendra à bout des cinq niveaux une main dans le dos, les yeux bandé et dos à l’écran. Ajoutez à cela que la hitbox (représenté par un point brillant sur le dos de votre personnage, histoire d’être bien visible) est franchement minuscule au regard des vagues de tirs ennemis qui fusent dans votre direction et que par-dessus le marché, vous disposez d’une barre de vie ! Tentons de sauver les meubles, le jeu est-il au moins joli ? J’ai le regret de vous dire que vous n’avez plus d’autre choix que de laisser vos meubles partir en fumée avec le reste de la maison : le jeu est loin d’être agréable à regarder. Les décors des niveaux sont dans une 3D digne des débuts de la Playstation. Quant aux ennemis, ils ne ressemblent franchement pas à grand chose. Sorte de formes violettes et anguleuses, probablement des vaisseaux extra-terrestres. N’importe quel joueur, débutant comme confirmé, viendra à bout du titre en 40 minutes (voire moins). Ce ne sont pas les 6 personnages jouables différents qui vous feront recommencer, le jeu étant plus ou moins identique à chaque fois (seules les phases de dialogues se trouvent modifiées). Ce n’est pas non plus le mode multijoueurs qui vous donnera envie de reprendre la manette.

Plus il y a de fous, moins il y a de riz.

Seuls deux modes de jeu vous sont proposés. Les serveurs étant plus que vides (et l’on comprend pourquoi), il faudra se tourner vers le multijoueur en local. Rien de mieux pour briser une amitié de longue date, l’ami en question se sentant vexé que nous fassions appel à lui pour tester un jeu comme celui-ci. Le premier mode vous propose ni plus ni moins que de revivre l’aventure à deux. Une manière de partager sa croix en sommes. Le second, bien qu’un peu plus original, (« Diable ! De l’originalité, enfin !? ») ne vole pas bien haut non plus (« je me disais aussi… »). Dans celui-ci, vous devrez encore une fois subir l’aventure principale accompagnée de votre ami (qui commence véritablement à vous détester à ce stade-là du test). L’originalité vient du fait que vous disposez tous deux d’une barre d’énergie placée en dessous de votre personnage. Plus votre score gonfle, plus la barre de vie de votre ex-ami diminue. Il en va de même avec la vôtre, bien entendu. Cela aurait pu être agréable à jouer si le jeu l’était déjà à la base. Ne vous attendez pas à débloquer quelques bonus en récompense de votre courage, les développeurs se sont montrés plutôt radins de ce côté. Plus que radins en fait, parce qu’il n’y a rien à débloquer. Votre seule récompense après avoir terminé le jeu sera de pouvoir le refaire avec des crédits illimités. Ce qui se révèle plus qu’inutile dans la mesure où nous ne souhaitons pas franchement terminer le jeu une seconde fois.

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