Test : Ary and the Secret of Seasons sur Xbox One
Ary Quêteur
Tout commence à Yule, un village imprégné d’une culture asiatique forte et habitué aux hivers rudes. Jusqu’à ce que d’étranges cristaux viennent dérégler le climat et transformer la petite bourgade en station balnéaire. L’invasion du village par des hyènes et la découverte de l’épée de son frère disparu vont alors décider la jeune Aryelle à partir chercher des réponses auprès des Gardiens du Dôme des Saisons. Une aventure imprégnée des quatre périodes de l’année, et la volonté de remettre les choses en ordre pour Ary. Disposant d’une direction artistique haute en couleur, Ary and the Secret of Seasons propose un univers assez propre, sans bugs d’affichage mais avec quelques effets de brouillard ratés. On regrette aussi que tout y soit un peu trop commun, avec une atmosphère incapable de montrer un certain cachet et des musiques assez bonnes mais horriblement banales. L’impression d’être devant un titre déjà fait un bon nombre de fois joue clairement en défaveur du jeu de Exiin Games.
Les phases de plateformes très basiques et les combats peu rythmés viennent enfoncer le clou sur le manque de saveur général. La maniabilité lors des sauts est loin d’être parfaite et c’est vraiment dommage puisque la plateforme représente une part assez importante du jeu, sans être totalement déterminante. Les combats eux aussi sont en dessous des standards actuels, et donnent plutôt l’impression de frapper dans le vide. Le changement d’armes n’y change d’ailleurs pas grand chose. Pour donner un petit côté RPG au jeu, l’héroïne a une barre de vie sous forme de coeur tandis qu’il est possible de voir la barre de vie des ennemis en temps réel. Quelques améliorations sont disponibles dans des boutiques, mais l’obligation de récupérer de l’argent dans des coffres est un peu pénible d’autant que certains d’entre eux sont franchement radins. Heureusement, tout s’articule autour du concept de maniement des saisons, qui rappelle un certain The Legend of Zelda: Oracle of Seasons.
Très rapidement Ary va avoir la possibilité d’utiliser le pouvoir de l’hiver qui lui permet de créer une bulle dans laquelle le climat rappelle donc cette saison glaciale. Dans cet espace restreint il devient alors possible de faire apparaître des blocs de glace qui s’escaladent à la manière d’un bon vieux jeux de plateforme. En activant son pouvoir près d’un monolithe la bulle devient alors plus large et offre de nouvelles possibilités, tout comme les sphères monolithiques qui peuvent être déplacées et donc caler les mouvements de Ary sur la bulle de saison choisie. Car la rencontre avec les Gardiens du Dôme des Saisons va lui octroyer le droits d’utiliser toutes les saisons, ayant chacune leurs caractéristiques, ouvrant des passages inaccessibles autrement. Certaines zones demandent alors d’user de stratégie pour créer plusieurs bulles et faire progresser Ary dans certaines zones.
Le monde d’Ary and the Secret of Seasons se présente sous la forme de quatre zones ouvertes, séparées par le Dôme des Saisons qui trône en son centre. Aryelle doit ainsi réaliser quelques quêtes, avec l’opportunité de faire des missions annexes ou de récupérer de nombreux collectibles, et surtout de s’ouvrir un chemin vers les quatre temples des saisons. A l’image de la franchise Zelda, les donjons sont plutôt bien travaillés au niveau du level-design (sans être autant tentaculaires) et permettent de récupérer un artefact utile qui augmente les capacités de l’héroïne. Double-saut, lance-pierre qui permet de lancer des bulles de saisons à distance, gants pour escalader les parois boisées, ces artefacts sont un peu trop conventionnels et n’apportent pas réellement de plus-value au gameplay à l’exception peut-être du lance-pierre. Les énigmes sont en revanche vraiment bien construites et obligent souvent le joueur à se creuser les méninges pour en venir à bout, sans jamais se montrer trop frustrantes. Petite déception en revanche du côté du bestiaire, pas franchement diversifié même si là encore l’utilisation des bulles de saisons va modifier l’apparence des ennemis et donc leur vulnérabilité. On regrette que certains donjons ne disposent pas de boss, laissant le joueur en terminer avec un simple dialogue ou au mieux quelques vagues d’ennemis basiques.
+
- Concept des saisons bien utilisé
- Enigmes de donjons réussies
- Beaucoup de quêtes annexes
-
- Monde un peu trop petit
- Phases de combats mal réalisées
- Ambiance générale très quelconque
- Quelques imprécisions de gameplay