Test : The Ascent sur Xbox One
On a pas l'air virils mais on fait peur à voir
Propulsé dans un monde futuriste et dystopique, The Ascent est une méga corporation ayant le contrôle de la ville dans laquelle vous évoluez. Seulement voilà, lors de votre réveil vous apprenez que cette corporation a totalement été détruite et de ce fait toutes les cartes sont redistribuées dans la ville. Commence alors pour notre héros une quête pour effectuer quelques contrats afin de pouvoir se faire une place dans la guerre des clans qui fait rage, et regagner ainsi sa liberté.
L’aventure débute assez simplement. Après la personnalisation de votre personnage où vous avez la possibilité de choisir divers éléments comme le sexe, la coupe de cheveux, le visage prédéfini et vos tatouages, vous allez devoir vous frayer une place à coup de pistolet pour atterrir en ville et comprendre réellement ce qu’il se passe. Le monde de The Ascent se divise donc en deux catégories : l’une avec des zones sécurisées où vous pourrez récupérer des quêtes principales ou secondaires, discuter avec les PNJ, acheter quelques équipements pour améliorer votre personnage ; puis une autre où vous évoluerez avec votre arme à la ceinture, prêt à tirer sur les éléments perturbateurs.
Première chose qui frappe quand vous débutez votre aventure, c’est la beauté technique du jeu. Les effets de lumières et de particules sont absolument magnifiques, la ville grouille de vie avec des PNJ en pagaille, des véhicules volants dans tous les sens et une direction artistique à tomber. De plus, le jeu tourne comme une horloge dans les scènes les plus spectaculaires affichant du 60 fps très solide. En revanche, il est à noter quelques légers soucis techniques dans les scènes de chargement ou de transport rapide avec des éléments qui mettent du temps à s’afficher.
The Ascent propose un gameplay en vue de dessus façon twin stick shooter qui s’avère simple, mais terriblement efficace. Les amateurs de jeux arcades devraient donc rapidement trouver leurs marques, mais les développeurs ont également eu la bonne idée de rajouter la possibilité de se baisser pour se mettre à couvert, viser à l’épaule pour placer des tirs à la tête, ou encore de pouvoir effectuer des roulades façon Gears of war pour se dépêtrer des encerclements. Le jeu lorgnant également sur un aspect RPG, vous aurez également la capacité au fil de votre progression de vous équiper de pouvoirs actifs ou passifs afin de gagner en efficacité. Autre élément RPG, la présence d’une sorte d’arbre de compétences qui vous permet d’améliorer plusieurs éléments de votre personnage avec un système de points à attribuer à chaque montée de niveau. Répartis sur plusieurs éléments, vous pourrez ainsi progresser dans la visée de vos armes, améliorer vos points de vie, augmenter l’énergie nécessaire à l’utilisation des pouvoirs, le taux de coup critique et j’en passe. Il est également appréciable de constater la diversité des armes qui sont proposées par Neon Giant, car si les débuts sont assez laborieux avec des armes à coup par coup, la suite devient bien plus intéressante avec la présence de fusils d’assaut, fusils de précision, fusils à pompe, lance-roquettes et beaucoup d’autres armes très fun à utiliser. The Ascent permet donc d’avoir une approche des ennemis très diversifiée en fonction de votre style de jeu, même si les ennemis ont tendance à régulièrement vous foncer dessus au corps à corps nécessitant plutôt l’utilisation d’armes à courte portée.
Si l’on évoque le bestiaire, nous avons là aussi une belle diversité d’ennemis avec à la fois des espèces de chiens qui vous attaqueront en surnombre, des gangsters équipés d’armes à feu ou de matraques, des colosses qui feront des gros dégâts ou même des robots équipés d’armes dévastatrices. Là encore, The Ascent a fait en sorte de proposer des combats assez variés pour éviter la répétitivité du genre en proposant une belle diversité d’ennemis, mais surtout des ennemis suffisamment intelligents qui feront en sorte de se mettre à couvert ou de vous contourner pour ne jamais vous laisser respirer.
Malheureusement, le jeu incite clairement à la coopération et cela est vite perceptible lors de certains moments du jeu où vous allez affronter des ennemis de plus en plus puissants et qui vous feront fondre votre barre de vie comme neige au soleil et cela même si votre niveau est largement supérieur au niveau recommandé par la mission. Cette difficulté devient parfois agaçante en jouant seul surtout quand on constate une certaine lenteur générale des déplacements de notre personnage, pour naviguer entre les différentes zones du jeu et où vous devrez souvent rebrousser chemin pour effectuer des missions plus accessibles. Ce défaut s’ajoute à la navigation générale des menus de The Ascent, très confuse. La surface de jeu est vaste et même s’il est possible de se déplacer rapidement via des taxis et des métros à la disposition du joueur, il est parfois difficile de se repérer sur la carte proposée par les développeurs. Fort heureusement il est possible de suivre le chemin d’une mission en pressant simplement la flèche haute de votre BMD. Même problème pour la gestion du loot, on ramasse souvent ce qui traîne sans trop savoir ce que c’est à cause d’une écriture minuscule sur le téléviseur et des comparatifs d’équipements difficiles à comprendre en dehors des indications vertes ou rouges pour savoir si un équipement et plus fort qu’un autre. On regrette donc un peu ce côté brouillon dans la gestion des menus et de la carte qui auraient gagné à plus de clarté.
Sur l’aspect scénaristique, ce n’est là encore pas le point fort de The Ascent. Si la ville est magnifique, il est difficile de se sentir réellement emporté par l’histoire ou les personnages du jeu. Les dialogues se laissent suivre et il n’y a jamais réellement de choix à adopter pour effectuer vos missions, vous irez donc là où l’on vous dit d’aller, défourailler une tonne d’ennemis et revenir valider votre quête. Même chose pour les quêtes secondaires qui consisteront le plus souvent à aller d’un point A à un point B et revenir valider votre quête. Sans être forcément déplaisant, ne vous attendez clairement pas à un jeu de rôle extrêmement travaillé dans l’écriture car il n’en n’est rien. Il faut saluer tout de même la traduction intégrale en français qui comporte encore quelques coquilles à l’heure où j’écris ces lignes avec des mots ou des bouts de phrase qui sont toujours en anglais, mais on pardonnera ce petit accroc vu la taille réduite de l’équipe en charge du jeu.
The Ascent prendra certainement tout son charme dans son mode coopératif jouable jusqu’à 4 joueurs que vous soyez en local ou en ligne. Malheureusement, le jeu n’inclut pas un mode matchmaking pour le mode en ligne, ce qui vous obligera à jouer uniquement avec des personnes de votre liste d’amis. Je n’ai en revanche pas pu essayer ce mode puisque le jeu n’était pas officiellement disponible au moment de ce test. Enfin, pour aborder la durée de vie, vous pourrez compter facilement entre 15 et 20 heures pour compléter le jeu ce qui est très honorable pour un jeu de ce genre.
+
- Visuellement sublime
- Direction artistique magnifique
- Ville qui grouille de vie
- Gameplay fun et bourrin
- Mode coopératif en ligne ou en local jusqu'à 4 joueurs
- Bonne diversité des armes et des ennemis
- Un système RPG bienvenue
- IA des ennemis intéressante
- Très bonne durée de vie
-
- Navigation laborieuse dans les menus
- Lenteur du personnage pour se déplacer entre deux zones
- Quelques couacs avec la traduction française
- Pas de matchmaking pour la coopération en ligne
- Difficulté parfois mal dosée
- Une écriture souvent illisible sur un téléviseur
- Difficile de se repérer dans la ville