Test : Dakar Desert Rally sur Xbox One
Oasis is good
Dakar Desert Rally est l’adaptation en jeu vidéo de l’une des courses les plus mythiques des sports mécaniques. Ce rallye-raid créé en 1978 est aussi impressionnant qu’exigeant. Son parcours a énormément changé depuis sa création, mais son essence a su rester intacte. Une épreuve impressionnante qui a pourtant été absente pendant quatre ans du côté du jeu vidéo. C’est donc l’heure de rattraper le retard en nous permettant de concourir sur les trois dernières éditions qui se sont tenues entre 2020 et 2022. Fort de sa licence officielle, le jeu intègre les véhicules et équipages officiellement engagés.
Pour traverser l’Arabie Saoudite, terre du Dakar actuellement, nous avons le choix entre des motos, des quads, des buggys, des voitures et des camions. Autant vous dire que chaque type de véhicule a un comportement bien distinct sans être très réaliste pour autant. Les petits gabarits sont agiles et vifs tandis que les camions sont plus stables mais souffrent d’une grosse inertie. Manette en mains le jeu se laisse jouer mais manque un peu de précision, Dakar Desert Rally est une sorte d’hybride entre l’arcade et la simulation. Au volant (testé sur Fanatec CSL Elite et Logitech G920) Dakar devient plus incisif mais le manque de retour de force est un véritable crève-cœur tant cette fonctionnalité est jouissive sur ce genre de jeux.
Dakar Desert Rally a bénéficié d’un soin particulier quant a sa réalisation. Bien que faisant partie des jeux qualifiés de AA, il impressionne et donne même l’impression d’être une production de plus grande envergure ! Quel plaisir d’admirer ces décors variés et vivants. Il y a bien quelques textures qui pêchent un peu, mais dans l’ensemble le résultat est très satisfaisant surtout quand on prend en compte l’immensité de la surface de jeu. Sur Xbox Series X, nous avons le choix entre 2 modes d’affichage : Performance ou Résolution. On aurait pu croire que le mode performance allait être plus confortable à jouer, il n’en est rien, Dakar peine à garder une fréquence d’affichage à 60 images par seconde. Quelques hoquets dans le framerate viennent même assez régulièrement déranger le joueur. Nous avons préféré jouer avec le mode Résolution qui offre une plus belle image, des effets de poussière plus convaincants et surtout un framerate moins élevé mais plus stable ! Ne boudons pas notre plaisir c’est plus joli !
Graphiquement abouti, Dakar surenchérit avec des effets météorologiques du tonnerre. Tempêtes de sable, pluies diluviennes, orages… Les pires conditions sont là pour nous donner du fil à retordre. Néanmoins, si le rendu esthétique est des plus probants, l’impact sur le gameplay est assez minime. Du coté des oreilles le ronronnement des moteurs est crédible sans être d’un réalisme à couper le souffle on atteint là, sans doute, les limites d’une production AA. Cela dit, mention spéciale aux musiques dont le ton façon blockbuster hollywoodien peut surprendre, on ne saura pas dire si c’est bien ou pas, mais c’est curieux.
Dakar Desert Rally propose 3 modes de jeu : Sport, Professionnel et Simulation. Le mode sport peut s’apparenter à un mode arcade classique avec des concurrents à dépasser et des checkpoints visibles à franchir. Sur le papier, ce mode est destiné aux joueurs occasionnels qui souhaitent être guidés tout au long de la course. Dans les faits, même si on est guidé, un peu tardivement d’ailleurs, l’intelligence artificielle catastrophique des adversaires rend les courses soit marrantes, soit frustrantes. Sur une même spéciale, on peut rire de voir des concurrents rester plantés derrière un rocher ou rager de se faire pousser outrageusement par un véhicule kamikaze… Bref, s’il y a une chose à corriger rapidement sur Dakar Desert Rally c’est son IA.
Le mode Professionnel, c’est le Dakar à l’état pur. Finis les checkpoints bien visibles, finis les tracés, place à la navigation ! Dans le désert, personne ne vous entendra crier. Le jeu se voit totalement métamorphosé avec la lecture imposée du roadbook pour vous guider sur un terrain aussi vaste qu’hostile. Pour les novices, un temps d’apprentissage sera nécessaire, mais le jeu est assez permissif. Les chronos peuvent se tenir si vous ne commettez pas trop d’erreurs. En parlant d’erreurs, il faudra aussi faire attention à votre monture, si vous l’endommagez, ses performances seront amoindries… Et pour réparer votre véhicule, en course ça vous coûtera du temps et dans tous les cas ça vous coûtera de l’argent.
Enfin, le mode Simulation est à réserver à la crème de la crème des pilotes. On reprend les bases du mode Pro et on augmente drastiquement la difficulté. Autant dire que là, soit ça passe, soit ça casse. Les spéciales sont longues, éprouvantes et les erreurs se paient cash. Un beau défis pour les fans de rallye-raid. Dakar Desert Rally peut se jouer en multijoueur online, assez classique, mais on aurait apprécié un mode local en écran partagé, quitte à le faire en mode sport pour animer quelques soirées entre collègues. Pour conclure, Saber Interactive Porto a réalisé, avec cet opus, un jeu qui transpire la passion et pour continuer de le faire vivre dans le temps des contenus additionnels gratuits sont prévus ainsi qu’un Season Pass payant. Autant vous dire que si les quelques soucis évoqués précédemment sont corrigés avec un patch, Dakar Desert Rally confirmera sa place sur le podium !
+
- Graphiquement propre
- Monde ouvert vaste et agréable
- 3 modes, 3 façons de jouer
- Pilotage intéressant au volant
-
- Pas de retour de force au volant
- IA aux fraises
- Mode Sport / Arcade décevant