Test : EA Sports FC 24 sur Xbox Series X|S
On n'a pas le même maillot, mais...
Mettons fin au suspense tout de suite : en réalité FIFA n’a perdu que son nom. Les équipes, leurs maillots officiels et les joueurs sont toujours au coeur du contenu monstrueux proposé chaque année, avec 19000 athlètes, 700 équipes et 30 championnats sous licence, dont les quatre championnats européens majeurs, mais aussi des championnats plus exotiques dont la MLS et la Saudi Pro League qui a beaucoup fait parler d’elle l’été dernier avec plusieurs stars du ballon rond qui ont suivi le mouvement initié par Cristiano Ronaldo. Toujours au niveau du contenu, on note l’arrivée de onze nouveaux stades dont le Decathlon Arena Stade Pierre Mauroy cher au LOSC, du Celtic Park des Celtic Glasgow, de l’Ibrox Stadium pour les Rangers et aussi de l’atypique Kenilworth Road de Luton Town.
Toujours un petit bémol concernant le championnat italien qui se retrouve à nouveau privé de quatre licences, remplacées par les Napoli FC (SSC Naples), Roma FC (AS Roma), Latium (Lazio Rome) et Bergamo Calcio (Atalanta Bergame). La faute à des accords d’exclusivités signés avec le concurrent eFootball de Konami. En revanche un nouveau grand championnat a été ajouté avec la NWSL, le championnat féminin américain qui vient compléter ceux déjà présents l’an dernier, dont la D1 Arkema française et la Super League anglaise.
Pour rester cohérent avec cette volonté de mieux représenter les femmes, le duo de commentateurs de BeIn Sports composé de Benjamin Da Silva et Omar Da Fonseca est rejoint par Laure Boulleau, l’ancienne joueuse internationale française du Paris Saint Germain qui livre ses analyses pour Canal+ depuis quelques années désormais. Une volonté que l’on retrouve également dans le mode phare de la licence, désormais renommé en Ultimate Team, avec l’intégration des joueuses, une première pour la série. Un grand pas pour le sport en général, d’autant que les notes ont été attribuées en fonction de leur niveau de jeu en comparaison de leurs pairs. C’est ainsi que Sam Kerr affiche une note général de 91, soit la même note que Erling Haaland.
Comme depuis les débuts de FIFA Ultimate Team, ce mode Ultimate Team vous permet de créer une équipe plus ou moins cohérente en jouant sur un système de liens entre les joueurs. Des joueurs d’une même ligue, d’une même nationalité ou d’un même club permettent d’améliorer le collectif. Il est toujours nécessaires de passer par l’achat de pack ou par les enchères pour faire gonfler son effectif et espérer pouvoir intégrer des joueurs capables d’apporter une plus-value à votre effectif.
Pour la toute première fois, il est possible d’améliorer les joueuses et les joueurs de votre club grâce à la fonction Evolutions Ultimate Team. Il s’agit d’une nouvelle façon de créer votre équipe autour des joueuses et des joueurs que vous aimez. Choisissez des joueuses et joueurs qui correspondent aux critères des Evolutions et remplissez une série d’objectifs pour améliorer leurs aptitudes individuelles, leurs Styles de jeu et leur note générale afin de les maintenir à un niveau compétitif tout au long de l’année. Vous pourrez même modifier l’apparence de leurs éléments avec de nouveaux designs et de nouveaux fonds animés pour flamber face à votre adversaire en montrant les Evolutions et les paliers que vous aurez atteints avec votre club.
Du côté du mode Carrière, il y a peu de nouveautés malgré quelques innovations. En carrière de manager il est désormais possible d’attribuer des adjoints pour développer les joueurs selon leur poste, et tenter ainsi de se rapprocher au maximum du système de jeu souhaité. De nouvelles philosophies de jeu ont également été ajoutée. De quoi apporter un peu plus de profondeur encore.
Pour la carrière de joueur, on a droit à de nouvelles cinématiques et à l’arrivée de l’agent. Ce dernier fixe les objectifs à remplir avec le club pour augmenter son salaire, pour acquérir ensuite des points de personnalité via un archétype (virtuose, fiable et solitaire) en effectuant différentes actions comme régler les frais de transports de l’équipe, s’acheter une sono ou se payer les services d’un coach particulier, entre autres. Il est aussi possible de viser d’autres objectifs, à remplir pour se faire remarquer par une meilleure équipe, avec la possibilité de l’intégrer en fin de saison si le contrat est rempli. De quoi donner un peu plus de liberté sur le choix de carrière de son joueur, dans le but de parvenir à soulever de nombreux trophées, dont le ballon d’or, une cérémonie dont les droits ont été acquis par Electronic Arts, pour intégrer une cinématique supplémentaire sur ce mode Carrière.
Concernant les autres modes de jeu, le mode Club (qui remplace le mode Club Pro) est toujours présent et devrait toujours être autant apprécié des joueurs. On rappelle qu’il s’agit d’un mode exclusivement jouable en ligne, avec des matchs où chaque joueur occupe un poste sans pouvoir en changer (sauf pour un seul joueur qui contrôle alors le reste de l’équipe). L’excellente nouvelle vient de la présence d’une fonction crossplay activée par défauts, qui offre la possibilité d’affronter des joueurs qui possèdent des consoles d’une même génération (Xbox Series X|S / PS5 / PC d’un côté et Xbox One / PS4 de l’autre). Finis les matcs nuls, cette année il faut obligatoirement passer par les prolongations et la fameuse séance de pénaltys pour déterminer un vainqueur. Comme pour les années précédentes, le but étant de progresser de division en division pour venir placer son équipe sur les meilleurs championnats mondiaux en ligne.
On passe rapidement sur le mode Volta en revanche, qui est encore présent dans cet opus, avec la nécessité de créer son avatar de la tête aux pieds, tatouages et accessoires compris, pour participer à une compétition de foot de rue. Rien ne bouge pour ce mode ou l’on retrouve les mini jeux, les matchs de face à face contre l’IA ou en ligne, tout en étant connecté au mode Club.
On termine avec le gameplay de ce EA Sports FC 24 et l’ajout du HyperMotionV, un système qui a récupéré des données volumétriques issues de plus de 180 matchs de joueuses et de joueurs professionnels afin de retranscrire des mouvements plus proches de la réalité. Ainsi, tous les mouvements de l’équipe gagnent en réalisme et 1 200 styles de courses signature permettent aux fans du ballon rond de retrouver les déplacements propres aux plus grandes stars. Le Playstyles fait également son apparition avec une optimisation par Opta, le spécialiste des statistiques sportives individuelles et collectives. Les Styles de jeu apportent une nouvelle dimension aux athlètes, en allant au-delà des notes générales, pour donner vie aux aptitudes qui les rendent si uniques.
Au niveau de la prise en main, le gameplay peut surprendre les habitués, avec un temps d’adaptation nécessaire pour réapprendre à bien défendre. Il devient plus difficile de rattraper un joueur rapide ou de contrer un joueur technique, malgré des lignes resserrées, avec moins d’espace. Les passes en profondeurs peuvent devenir très dangereuses en phase d’attaque comme jouer le pressing et couper les lignes de passes pour récupérer le ballon dans la bataille du milieu.
+
- Des évolutions pour le mode Ultimate Team
- Meilleure présence des joueuses féminines
- Rythme du match plus posé
- Animations de plus en plus réalistes
- De nouveaux championnats et stades
- Système Playstyles pour plus de réalisme
- Possibilité d'affronter des joueurs PS et PC
-
- Aspect défensif compliqué à prendre en mains
- Aucune nouveauté sur le mode Volta
- Peu d’évolution dans le mode Carrière
- Absence de quatre grands clubs italiens
- Toujours autant de microtransactions