Jeux

RIDE 4

Course | Edité par Milestone | Développé par Milestone

8/10
One : 08 octobre 2020
25.10.2020 à 14h06 par - Rédacteur

Test : RIDE 4 sur Xbox One

Ride the lightning

Plutôt en belle forme sur cette génération de consoles, le jeu de motos nous offre aujourd'hui un éclectisme donnant de quoi viser précisément le genre vers le lequel on se sent le plus proche. Et quand bien même votre caractère d'éternel indécis voudrait vous jouer des tours, Milestone est là avec son Ride 4. Inutile de faire un choix, tout ce qui se déplace avec deux roues sur de l'asphalte est une nouvelle fois au rendez-vous de cette franchise désormais bien ancrée dans le paysage vidéoludique.

Milestone termine cette génération de consoles comme il l’a commencée. Alors qu’il nous avait proposé Ride simultanément sur Xbox 360 et Xbox One voilà près de sept ans, le développeur italien profite du passage vers les Xbox Series X et S pour boucler la boucle. Ride 4 est là et il illustre le changement dans la continuité pour cette série qui a bien évolué en depuis le temps (notamment lors de l’apparition de Ride 2) mais qui conserve sa formule originelle et pour laquelle on l’aime : proposer un jeu pour tous les motards, de l’amateur de sportive japonaise à l’amoureux des grosses routières d’ici ou d’ailleurs. On rappelle qu’il n’est question ici que de motos taillées pour le bitume ; si votre truc c’est plutôt le KX ou le YZ, rendez-vous en décembre pour MXGP 2020, toujours chez Milestone. Ride 4 est comme ses prédécesseurs l’illustration d’une véritable passion pour les deux-roues, prenant la forme d’une liste de 180 motos. On retrouve des modèles signés Yamaha, KTM, Aprilla, Triumph, MV Agusta, Honda, Kawasaki, Ducati, Suzuki BMW ou encore Husqvarna, TM, Suter et Harley Davidson. Au-delà du plaisir de pouvoir profiter de cette belle sélection sur les pistes (et pourquoi pas l’augmenter avec les DLC à venir), le showroom vous permet de les admirer de près et d’en apprécier la modélisation soignée.

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Tout comme le pilote qui dans la grande tradition des jeux Milestone peut être personnalisé (nom, numéro, nationalité, équipement), les motos laissent la part belle habituelle aux réglages, modifications de pièces (moteur, freins, pneus, etc), livrées plus ou moins farfelues et il est même possible de retirer les clignotants et autres plaques d’immatriculation pour coller aux aspects réels de la compétition. Une fois tout cela observé de près, place à la piste avec 30 circuits disponibles en modes rapides, en multijoueur en ligne (pas d’écran scindé disponible) ou via le mode carrière dont nous allons parler un peu plus bas. Les circuits offrent une belle panoplie mêlant lieux mythiques et pistes un peu moins courantes, pour un ensemble assez satisfaisant. On a ainsi l’occasion de se lancer à Suzuka, Magny-Cours, Interlagos, au Mugello, à Donington ou bien évidemment, du côté de la Nordschleife. Ride 4 nous emmène aussi aux Etats-Unis pour quatre tracés, sur l’Ile de Man pour la Southern 100 ou encore à Macao et en Finlande. Une dizaine de ces tracés sont nouveaux par rapport à Ride 3, mais on compte en revanche beaucoup moins de parcours fictifs.

En dehors donc des classiques modes solos rapides et d’un multijoueur en ligne qui se contente du minimum (un lobby, des courses sur des serveurs dédiés) mais fonctionne bien, Ride 4 s’appuie essentiellement sur son mode carrière. Autant être direct : on a connu plus joyeux et animé. Sobre -si ce n’est morne- le mode carrière s’appuie sur une recette classique, vous invitant à obtenir au moins le troisième meilleur résultat de chaque épreuve pour gagner des points et atteindre le palier qui ouvrira la voie à de nouvelles épreuves. Et ainsi de suite. On débute dans une des trois ligues régionales (asiatique, américaine ou européenne) et ce n’est qu’à l’issue d’un bon classement que l’on peut ensuite accéder aux ligues mondiales. Si vous entrez dans la ligue américaine comme nous l’avons fait, vous ne serez donc amené à courir que sur des tracés américains ; il faut cravacher un bon moment pour se hisser dans les classements et obtenir le droit ensuite d’aller brûler la gomme ailleurs dans le monde. Les épreuves composant chaque ligue sont cataloguées par types de motos et à l’intérieur de ces mini-championnats, on se frotte à des courses, du contre-la-montre, des épreuves de dépassement ou encore des défis d’adresse où l’on doit passer chaque virage dans des portes et à une vitesse minimale définie.

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Il faut s’accrocher bien fort au guidon et cela dès le départ pour espérer arriver à quelque chose dans Ride 4. Il propose la batterie habituelle d’aides au pilotage qui permet à n’importe quel joueur de maitriser sa bécane ; on déconseille néanmoins, comme toujours, la physique trop assistée qui créé plus de problèmes (par sa rigidité) qu’elle n’en résout. En ce sens, Ride 4 est comme son cousin MotoGP 20 un jeu agréable à prendre en mains, pas avare en sensations et adapté à tous. Les vues internes garantissent de bons moments et celles externes, bien que moins convaincantes en termes de sensation de vitesse au regard de ce qu’a proposé TT Isle of Man 2, permettent d’apporter le degré de précision nécessaire à l’accomplissement de votre tache. Et il en faut de la précision, parce que Ride 4 ne fait aucun cadeau ! Dès le didacticiel les temps à réaliser ne laissent pas le droit à l’erreur. Lors des épreuves chronométrées, une roue dans l’herbe et c’est la disqualification. Même s’il vous est possible dans certaines épreuves de recourir au rewind, d’autres sont en revanche impitoyables.

Lors des courses l’IA se montre plutôt vaillante et il est indispensable à un moment ou à un autre de gonfler un peu les capacités de votre moto pour espérer décrocher une victoire. Propulsé par le système d’IA évolutive «ANNA», comme MotoGP 20, Ride 4 est petit peu plus convaincant que son cousin, on n’a pas trop à se plaindre du comportement des adversaires bien que l’on évite difficilement les petites poussettes lorsque tout le monde se presse dans le premier virage. Puisque l’on parle spécifiquement des courses, c’est l’occasion de sauter vers la partie technique de Ride 4. Le jeu de Milestone propose les modes qualité et performance sur Xbox One X et l’on ne saurait que trop vous conseiller d’opter pour le second. En 1080p et 60 images par seconde archi-stables, on prend un grand plaisir alors qu’en mode qualité, les baisses de framerate ne sont pas rares lorsque trop de pilotes apparaissent à l’écran. En dehors de ses motos superbement modélisées, Ride 4 n’est de toute façon pas un jeu qui brille par sa beauté. C’est très propre mais aussi très sobre, discret en dehors de la route : autant privilégier les performances et profiter sereinement des bonnes sensations offertes par le jeu. Niveau sonore l’ensemble est par ailleurs correct, mais là encore peut-être très monotone dès lors que l’on parle d’autre chose que du son des moteurs.

8/10
Dans la continuité d'une formule de base visant à honorer la moto sous -presque- tous ses aspects, Ride 4 est en ce sens un jeu plaisant. A défaut d'être véritablement beau, le jeu de Milestone est propre et procure de très bonnes sensations, pour peu que vous lui privilégiiez le mode Performances sur Xbox One X. Mais si son pilotage s'adapte à tous grâce à de nombreuses options, parvenir à surmonter la relative difficulté des épreuves est une autre paire de manches. Ride 4 est un jeu pour les joueurs patients, les perfectionnistes, ceux qui peuvent faire fi d'une progression très monotone pour profiter d'une belle sélection de circuits et de motos, et ainsi vivre de beaux moments sur la piste.

+

  • Belle sélection de motos et circuits
  • Deux-roues très bien modélisés
  • Prise en main plaisante, adaptée à tous
  • Techniquement propre en mode Performances...

-

    • ... Mais pas particulièrement joli
    • Progression monotone
    • Niveau de difficulté assez élevé