Test : Scott Pilgrim Versus the World: The Game - Complete Edition sur Xbox One
The Infinite Sadness
C’était il y a plus de dix ans. Le jeune Scott Pilgrim et toute sa bande rejoignaient le Xbox Live Arcade sous la forme d’une adaptation de l’oeuvre imaginée par Bryan Lee O’Malley. A la demande des joueurs, Ubisoft s’est fait le plaisir de nous resservir le titre dans une «Complete Edition» comprenant le jeu de base et les contenus additionnels sortis séparément à l’époque. Pour le reste c’est du convenu puisque rien n’a changé, pas même les gros sprites qui ont fait le charme du titre lors de sa sortie. Une volonté de conserver un aspect très rétro, à l’heure où le genre cherche à faire du neuf avec du vieux, à l’image de Streets of Rage 4 et River City Girls. De quoi offrir un méchant coup de vieux tout de même, plaçant le titre en deçà des attentes actuelles en terme de beat’em up, même si son petit cachet et les bonnes idées de l’époque parviennent à lui maintenir la tête hors de l’eau.
Musiques au format midi, graphismes volontairement pixellisés, on reprend donc le concept original donnant l’impression de se retrouver devant un jeu 16-bit plutôt bien réalisé. Le but est d’éliminer les hordes d’ennemis qui vous barrent la route à travers les 7 niveaux (généralement plutôt longs) que compte le jeu, tous conclus par l’affrontement d’un boss. La marque de fabrique d’origine est donc bien présente, tout comme l’aspect sympathique de l’univers imaginé par Bryan Lee O’Malley, qui est de son côté plutôt bien retranscrit. On rappelle au passage que l’auteur de la franchise était devenu consultant pour Ubisoft durant le développement du jeu par les équipes d’Ubi Chengdu. On ne s’étonne pas non plus des nombreux clins d’œil à des standards du jeu vidéo tel que Double Dragon, Mario Bros, Golden Axe, Zelda, Shinobi, Mega Man ou encore Street Fighter.
Du côté de la progression, le jeu se rapproche d’un Castle Crashers avec la possibilité pour chacun des six personnages jouables de gagner des niveaux et de faire des emplettes à l’aide des fonds de poche des divers ennemis abattus pour ensuite acheter des améliorations. Les développeurs n’ont pas oublié d’y insérer la touche d’humour propre aux comics de la série avec un petit côté loufoque sympathique. En plus de cela, la large palette de coups à débloquer et les nombreux objets du décor utilisables en tant qu’armes comblera les amateurs de beat’em up. Les environnements sont très différents les uns des autres, avec des affrontements de boss plutôt bien fichus même si globalement bien plus faciles que les combats standards. L’action nous envoie dans Toronto mais l’univers atypique de la franchise en fait un terrain de jeu véritablement rafraichissement avec son lot de surprises. Le bestiaire en revanche est un peu trop limité malgré une certaine diversité laissant apparaître des agents de sécurité, des rottweilers ou des ninjas par exemple.
Malgré tout, une certaine répétitivité existe. La faute à une progression qui oblige à recommencer plusieurs fois les mêmes niveaux. Car il devient rapidement indispensable de vous remplir les poches et de gagner de l’expérience pour avancer dans le jeu tant la difficulté est au rendez-vous, et cela malgré les trois niveaux de difficulté proposés. Les premières minutes peuvent rapidement se transformer en calvaire pour les joueurs qui ne sont pas habitués au genre, et pire s’ils ne prennent pas le temps d’augmenter leurs statistiques. L’achat en boutique manque d’ailleurs de confort et aurait mérité une finition un peu plus poussée, notamment pour expliquer l’intérêt de tel ou tel objet avant de l’acheter.Cette édition complète propose également quelques mini-jeux supplémentaires, avec un mode horde où le but est d’éliminer des zombies avec une seule vie. Le mode balle au prisonnier vous oblige à utiliser un ballon pour venir à bout de quatre ennemis alors que le traditionnel mode boss rush vous oblige à venir à bout des 12 boss du jeu en un minimum de temps. Des mini-jeux sans grand intérêt. Les contenus additionnels sont présents de base avec la présence de Wallace Wells et Knives Chau en personnages jouables. A noter que le titre reste jouable à 4, aussi bien en ligne qu’en local contrairement au jeu d’origine qui ne pouvait être joué qu’en local. On termine en précisant que la version Xbox Live Arcade a été supprimée du Marketplace de la Xbox 360 et cette édition complète est donc aujourd’hui le seul moyen de se procurer le titre.
+
- Jouable à 4 en coop en ligne et en local
- Ambiance unique et sympathique
- Style rétro plutôt agréable
- Des clins d'oeil un peu partout
-
- Mécaniques de jeu un peu vieillottes
- Amélioration des persos pas vraiment optimale
- Difficulté pas toujours bien dosée