Test : Silent Hill 2 Inner Fears sur Xbox
James le bienheureux vous présente….
….son plus beau cauchemar. Oui, Silent Hill 2 peut
s’apparenter à un mauvais rêve, dans tous les sens du terme. Ce mauvais rêve
serait celui de James Sutherland, un homme ayant reçu une lettre de sa femme
Mary (en tout cas, c’est son écriture), qui était pourtant censée être morte il
y a déjà 3 ans. Cette lettre stipule qu’elle l’attend à Silent Hill, la ville où
ils avaient passé de merveilleuses vacances juste avant la disparition de la
bien-aimée. Animé par cette soif de « retrouvailles », James va devoir traverser
un monde glauque, sanglant et où la peur est constante. Autant en parler tout de
suite, Silent Hill 2 vous plonge au cœur d’une aventure comme vous n’en aviez
jamais connu auparavant. Vous allez être envahi par une sensation permanente de
malaise, d’oppression, et d’angoisse. En traversant un couloir sombre, la radio
se met à grésiller (celle-ci émet ce genre de sons à chaque fois qu’un ennemi
est à proximité), vous sentez l’ennemi se rapprocher puis vous le canardez
jusqu’à ce qu’il s’effrondre. Puis soudain, celui-ci se relève et se met à vous
cracher de l’acide à la figure. Pris de panique, vous tentez de lui tirer dessus
mais votre pistolet est désespérément vide. Vous courez à toute hâte vers un
bout du couloir pour vous apercevoir que votre seule arme restante est une
planche de bois. La créature s’approche et vous l’attendez, blotti contre le mur
en écoutant votre cœur battre de plus en plus fort. Banzaaaaïïïïï !!!!!! Ca y
est, elle est à votre portée, vous la frappez de toutes vos forces, une fois,
deux fois, trois fois, elle s’écroule enfin. Vous la piétinez pour lui ôter
définitivement la vie et vous pouvez enfin vous remettre de vos émotions (si
votre cœur est toujours à sa place). Ce genre de situations est monnaie courante
en jouant à SH2 et je vous promets que l’effet est largement amplifié si vous y
jouez dans de « bonnes » conditions : c’est-à-dire de préférence la nuit, toutes
lumières éteintes, volets clos et seul devant votre téléviseur. Sensations
garanties !!!!!!! Autant dans un Resident Evil, la peur est occasionnelle,
autant ici, l’angoisse est permanente, laissant place à un sentiment beaucoup
plus vicieux qui vous ronge de l’intérieur. Vous vous sentez en permanence
observé, jamais à l’abri d’une créature sortant de nulle part… Votre évolution
se fait dans un univers morbide, où les murs sont couverts de marques, de traces
de sang (ou d’autres substances dont je préfère ne pas connaître la composition
:D), souvent dans le brouillard où dans le noir, renforçant l’impression que
James ne va nulle part, si ce n’est à sa propre perte. Les créatures que vous
devrez exterminer semblent sorties d’un film d’horreur, avec des jambes à la
place de la tête (????). Les boss sont également très flippants, avec notamment
le fabuleux « Pyramide Rouge » et son immense couteau (qui peut découper en deux
un éléphant sans problème ;)). L’atmosphère particulière du jeu incombe
également aux protagonistes secondaires du jeu de Konami. Chacun d’entre eux
pourrait faire l’objet d’un fabuleux sujet d’étude pour la psychologie,
croyez-moi. Eddie, Laura, Maria…. Tous ont un rôle particulier dans l’aventure
de James. Surtout Maria, la jeune femme ressemblant trait pour trait à Mary.
Très proche de James dans le scénario principal (sa vie dépend de vos actions),
elle aura même le droit dans cette version Xbox à un scénario spécifique.
Celui-ci n’est pas aussi riche que le scénario principal et se termine assez
facilement, en moins d’une heure et demi si vous êtes bon. Tenant plus du bonus
très sympa que d’un véritable nouveau scénario, il a au moins le mérite de
rallonger un peu la durée de vie et de nous donner quelques éléments d’analyse
supplémentaires sur le personnage de Maria, ô combien complexe. Quoi qu’il en
soit, elle participe grandement à l’intérêt de l’aventure de James et ce n’est
déjà pas si mal…
Plus c’est long, plus c’est bon ??
Oui, Silent Hill 2 n’est pas un survival se terminant en deux heures. Avec son atmosphère qui vous prend à la gorge, et ses multiples rebondissements, il vous sera difficile de l’achever d’une traite. Comptez 10 à 15 heures pour votre première aventure. Pourquoi est-ce que je dis « première » ??? Et bien tout simplement car Silent Hill 2 propose 5 fins totalement différentes, et si vous avez aimé le jeu autant que moi, vous chercherez absolument à les obtenir toutes. Sinon, vous trouverez forcément le jeu un peu court, mais c’est souvent le cas avec ce type de jeu, puisqu’ils sont très intenses. Ces 5 fins dépendront de vos actions pendant le jeu, de vos relations avec certains personnages, des objets spéciaux que vous ramasserez…C’était un des éléments qui avait fait le succès du premier Silent sur PSX et Konami a eu la bonne idée de le reprendre ici. Au final, la durée de vie s’avère être plus que satisfaisante et les bonus qui vous récompensent à chaque fois que vous terminez le jeu devraient vous motiver à repartir pour un tour :D.
Silent Hill 2 n’aurait évidemment pas cet impact sur les
joueurs si le côté technique n’avait pas été à la hauteur. Celui-ci a pour but
d’imprégner le joueur dans un monde où horreur et insanité sont les 2 mots qui
vous reviendront le plus souvent à la bouche. Graphiquement, le jeu est très
similaire à la version PS2, mais se révèle être d’un excellent niveau, même pour
la Xbox. Le brouillard paraît toutefois bien plus fin, le bump-mapping fait son
apparition sur les murs… Konami ne s’est quand même pas contenté d’un simple «
copier-coller », ce qui aurait été hérétique pour un jeu d’une telle ampleur.
Pas de problèmes à signaler non plus du côté de l’animation (même si on a
parfois que l’impression que James court comme un fou sortant de l’asile :D) ni
de la maniabilité, à laquelle on se fait facilement au bout de quelques minutes
dans les rues brumeuses de Silent Hill. Dernier point à signaler : l’excellente
bande-son. Les musiques collent parfaitement à l’ambiance sordide de l’aventure
et ajoutent du piment aux scènes d’action (un bruit strident accompagnera les
grésillements de la radio à chaque fois qu’un monstre traînera dans les
parages), afin de vous stresser toujours plus. Les bruitages sont également
parfaits, les cris de monstres, les pas perdus de James, l’ouverture de portes
grinçantes donnant sur des scènes accablantes (et parfois presque gerbantes
!!!)… Tout y est.
+
-
- Même très proches de la version PS2, ceux-ci restent superbes.
- SH2 reste un survival-horror, pas de surprises à ce niveau-là.
- 6 fins à voir pour les plus courageux...
- La bande son est parfaite en vu du but recherché : te faire flipper ta race maudite !!!
- Basé sur un principe classique, le scénario est diabloiquement tordu et prenant. De quoi connaître la peur comme vous ne l'aviez jamais connu !!!
- Un indispensable du survival-horror, probablement le jeu le plus flippant jamais crée...
- Tout bouge à la perfection, et les monstres zigzaguent tous comme des créatures habitées par l'enfer. Démoniaque !!