Test : Battlefield 1 sur Xbox One
Devoir de mémoire
Comme son titre le laisse subtilement suggérer, Battlefield 1 vous embarque au coeur de la Grande Guerre, celle déclenchée en 1914 après l’assassinat de François Ferdinand de Habsbourg. Par le biais de modes multijoueurs chers à la franchise d’un côté, mais aussi via une campagne solo qui permet de revenir un peu plus en détails sur quelques unes des batailles qui ont marqué ce conflit mondial dont nous célébrons le centenaire depuis maintenant deux ans. Pour cela, le joueur est propulsé sur le front via cinq récits de guerre (plus un tutoriel), tous indépendants les uns des autres. Pour le côté historique, les développeurs de DICE ont privilégié le fait de revivre, en grande majorité, des batailles qui se sont déroulées sur les derniers mois du conflit, ceux qui ont vu les mouvements militaires décisifs qui ont permis de mettre fin aux atrocités.
Et les atrocités de la guerre justement, le studio suédois nous les fait partager bien comme il faut en vous mettant généralement dans la peau de volontaires engagés bien malgré eux dans l’horreur de la guerre. Par le biais des cinématiques tout d’abord, qui viennent habilement ponctuer chacun de ces récits, apportant au passage une vraie dimension humaine aux héros. Par la mise en scène ensuite, magistralement maitrisée par les suédois qui confirment leur talent dans ce domaine. Découpée en missions relativement courtes, la campagne se caractérise principalement par son incroyable intensité qui ne vous laisse pas souffler plus d’une minute. Malgré quelques pièces d’armement obsolètes comme le sabre ou la baïonnette, le reste de l’armement tient vraiment bien la route avec une diversité qui aurait même tendance à surprendre pour l’époque. Même chose du côté des moyens de locomotion qui vont du simple canasson aux avions et chars blindés méchamment destructeurs.
« Les rois de l’infiltration s’en donneront aussi à cœur-joie en découvrant les multiples possibilités offertes, permettant, entre autres, de se faufiler au cœur des lignes ennemies sur la pointe des pieds histoire de dézinguer le gros des troupes avant de terminer le travail de manière plus conventionnelle »
La structure des niveaux vous propose généralement des cartes assez ouvertes, évitant l’éternel «ligne droite» qui continue de faire grincer des dents chez les habitués des First Person Shooter. Sans vous octroyer une liberté de mouvement réellement totale, ces terrains de jeux offrent néanmoins le bénéfice d’aborder chaque situation de plusieurs façons différentes. De quoi rappeler quelques fois la licence Bad Company. Les rois de l’infiltration s’en donneront aussi à cœur-joie en découvrant les multiples possibilités offertes, permettant, entre autres, de se faufiler au cœur des lignes ennemies sur la pointe des pieds histoire de dézinguer le gros des troupes avant de terminer le travail de manière plus conventionnelle par exemple. Il est également possible de créer des diversions en jetant des leurres pour attirer ou éloigner l’ennemi. Les bourrins, quant à eux, préféreront foncer dans le tas sans se poser de question, au risque de venir à bout de la campagne très rapidement. Une variété qui invite à la rejouabilité, histoire de monter la difficulté d’un degré par exemple ou de partir à la recherche des manuels de guerre dispersés un peu partout dans les niveaux.
Mais un jeu Battlefield ne serait pas un jeu Battlefield sans ses modes multijoueurs. Que les fans de joutes en ligne se rassurent, le titre reprend avec brio tout ce qui fait la force de la franchise en s’affranchissant des contraintes qui auraient pu être posées par l’ancienneté des armes utilisées. Le manque de précision de celles-ci sont gommées pour finalement donner l’impression d’être devant un jeu DICE lambda, habillé d’un background spécifique. La progression se fait à coups d’expérience gagné au fil des batailles, permettant ensuite de pouvoir acquérir de nouvelles armes de base. Quatre types de classe permettent également de varier un peu les façons de jouer avec l’Assaut, le Soutien, l’Eclaireur et le Médecin. La création d’escouade offre alors la possibilité d’organiser tout ce petit monde, sans avoir la nécessité de passer par la case Groupe d’Amis.
« [...] permettent là encore d’offrir un peu plus d’alternatives aux joueurs qui comptent passer des heures et des heures sur le multijoueur »
Côté modes de jeu on retrouve l’indémodable mode Conquête avec sa capture de points stratégiques sur des cartes souvent immenses qui peuvent accueillir jusqu’à 64 joueurs. Le mode Domination quant à lui propose à peu près la même chose mais de façon plus nerveuse, sur des cartes plus petites, avec moins de joueurs, et sans véhicules lourds. Le traditionnel Match à Mort par Equipes est également présent, tout comme un nouveau mode Opérations, pas très original au passage, qui consiste à déborder son adversaire durant une durée limitée par l’acquisition de points stratégiques. Les modes Pigeon et Ruée viennent compléter le tout et, sans être particulièrement intéressants, permettent là encore d’offrir un peu plus d’alternatives aux joueurs qui comptent passer des heures et des heures sur le multijoueur. Un côté chronophage renforcé au passage par la diversité des cartes, presque toujours bien construites et permettant à chacun d’y trouver son compte.
+
- Ambiance exceptionnelle
- Diaboliquement beau
- Campagnes intenses
- Bonne diversité des armes
- La WWI bien exploitée
- Narration intelligente
- Contenu multi satisfaisant
- Level-design au top
-
- Solo assez court
- Modes multis très classiques
- Un peu de clipping par moment
- Chargements un peu longs