Jeux

King’s Quest

Action/Aventure | Edité par Sierra | Développé par The Odd Gentlemen

6/10
One : 29 July 2015
07.11.2016 à 21h00 par - Rédacteur

Test : King's Quest sur Xbox One

Trois décennies se sont écoulées depuis la sortie du premier King’s Quest. Véritable icône du jeu d’aventure dans les années 1980, le jeu de Ken et Roberta Williams renait aujourd’hui de ses cendres sous la houlette des studios The Odd Gentlemen, responsables entre autres du sympathique ‘Les Mésaventures de P.B Winterbottom’ sur Xbox 360. King’s Quest conte l’histoire de Graham qui, avant d’être le Roi de Daventry, était un chevalier, et avant cela un aspirant plein de ressources et d’envie de servir la couronne. C’est précisément à ce moment que débute le premier des cinq chapitres de l’aventure King’s Quest, intitulé La Voix du Chevalier.

Si les changements ont été nombreux dans le monde du jeu vidéo depuis la sortie de King’s Quest en 1984, cette version nouvelle génération est allée piocher dans ce qui se fait de plus récent pour l’une de ses caractéristiques principales : le format épisodique. Il faut donc se préparer à être patient avant de pouvoir vivre l’intégralité de l’aventure du Roi Graham. L’avantage de ce King’s Quest nouveau, c’est qu’il s’agit d’un reboot et non d’une adaptation pure et dure du jeu d’aventure originel ; le plaisir de la découverte devrait ainsi s’appliquer à tous, connaisseurs ou pas. Nous sommes donc invités à écouter le récit de Graham, Roi de Daventry. Le vieil homme qui doit sentir que son heure est proche profite de toute l’attention et l’admiration que lui porte se petite-fille Gwendoline pour faire revivre, lors des veillées qu’ils partagent, l’histoire de son ascension au trône de Daventry. Ces flashbacks sont alors pour nous l’occasion de prendre les commandes du jeune Graham pour le guider vers sa destinée.

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Graham est le narrateur de sa propre histoire. Lui et Gwendoline commentent en permanence les souvenirs du vieil homme et mettent en évidence une grande qualité de King’s Quest : ses doublages. Les voix sonnent juste, les acteurs mettent du coeur à l’ouvrage pour offrir un doublage français d’une rare qualité. On regrette tout de même qu’il soit impossible de choisir la version originale elle aussi qualifiée d’excellente par les joueurs anglophones. Les conditions sont donc parfaites pour s’imprégner du récit et prendre part à une grande aventure. Il faut tout de même avant cela s’adapter à un genre de jeu comme on n’en croise que très rarement et dont découle fatalement une première demi-heure quelque peu déroutante. King’s Quest est un jeu d’aventure à la troisième personne, dans des environnements figés avec lesquels on interagit à la manière d’un point & click. Un bouton d’action, un autre pour l’inventaire et voilà. L’ATH est réduit à son strict minimum, aucune indication n’apparait à l’écran (ne cherchez pas l’objet brillant surmonté d’une grosse flèche), rien ne dit ce qu’il faut faire. C’est au joueur de suivre le chemin, d’écouter attentivement les conversations et d’observer l’environnement à la recherche d’objets utiles. Cette conception du jeu d’aventure est aussi peu commune qu’elle peut être plaisante dans le cas de King’s Quest, rendant la progression satisfaisante pour le joueur qui est totalement livré à lui-même. Cela dit, inutile d’avoir peur. Les énigmes à résoudre sont globalement simples et on même lorsque l’on arrive à quelque chose après avoir tourné en rond quelques temps, on se dit que ce n’était finalement pas si difficile.

« Cette conception du jeu d’aventure est aussi peu commune qu’elle peut être plaisante dans le cas de King’s Quest, rendant la progression satisfaisante pour le joueur qui est totalement livré à lui-même. »

On quitte parfois la structure point & click pour des moments plus dynamiques, synonymes de QTE pour la plupart. Rien à redire de ce côté, les développeurs n’en ont pas abusé. Plus tard, il est question de tir à l’arc ou de course sur le dos d’une bête à poils, sorte de croisement entre un hamster et un fox-terrier, pour des séquences qui se contentent du minimum en termes de profondeur mais qui ont le mérite de diversifier la progression. Reste les quelques petits passages de « plateforme massivement automatisée », courts mais un peu pénibles tant le manque de souplesse des commandes, dans ce cas, révèle que King’s Quest est avant tout un jeu d’observation et de déduction. Notez toutefois qu’il faut à quelques reprises faire un choix qui aura visiblement une incidence sur le reste de l’aventure. Seule la patience nous dira si cela a un impact significatif sur la suite. Tout cela une fois compilé donne une aventure plutôt bien rythmée, pleine d’humour (les jeux de mot de Graham en mode Grosses Têtes sont plaisants) et dont la durée de vie dépasse les standards auxquels nous ont habitué les jeux épisodiques.

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Comptez quatre bonnes heures pour voir le bout du chapitre, en considérant tout de même que genre oblige, on fait pas mal d’aller-retours. Ne comptez pas sur une carte pour vous aider et encore moins sur un quelconque moyen de vous téléporter : ici, mieux vaut être sûr que l’on ne va pas à l’autre bout de la forêt pour rien. Pénible, surtout quand on sait que quelques secondes de chargement ponctuent chaque changement de zone. Mais heureusement, King’s Quest est plutôt du genre agréable à regarder : les décors dessinés à la main, les couleurs chaudes qui prédominent, le chara-design loufoque et les animations tout droit sorties d’un dessin-animé sont autant d’éléments qui subliment l’expérience King’s Quest. Quelques ralentissements, petits bugs de collision et surtout du tearing viennent obscurcir la toile par moment, mais rien qui ne puisse empêcher l’aventurier de prendre part à une épopée convaincante à l’issue de ce premier chapitre.

Chapitre 2 : La Très Grande Evasion

Chapitre 3 : Il était une ascension

Chapitre 4 : Une famille en froid

Chapitre 5 : The Good Knight

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6/10
En un peu plus d'une année et durant cinq chapitres, King's Quest nous avait vivre une aventure pleine de rebondissements. Dans tous les sens du terme. On a apprécié à chaque instant l'ambiance singulière du titre, que ce soit visuellement ou encore grâce au soin apporté aux dialogues, aux doublages français excellents et à la bande-son parfaitement dans le ton. Et puis il y a dans King's Quest de quoi satisfaire les besoins des amateurs d'énigmes en tous genres. Avec une durée de vie oscillant entre 12 et 15 heures (dont environ quatre pour le seul premier épisode), variable selon la capacité de chacun à se défaire des embûches dressées sur le chemin royal, King's Quest fait mieux que la plupart des autres titres proposés au format épisodique. Mais tout de même, il y a beaucoup à redire sur la façon dont s'est déroulée l'épopée dans son ensemble. D'un épisode à l'autre, King's Quest souffle le chaud et le froid et change de formule sans cesse, au point qu'au bout d'un moment, on ne sait plus vraiment à quel genre on a à faire. Ouverte, riche en dialogues et interactions au début, l'aventure déboule ensuite sur des passages très fermés, linéaires. C'est parfois très bon, comme dans le troisième épisode, mais aussi barbant et monotone à l'image du quatrième. Du coup, on constate qu'à chaque fois, un bon épisode est succédé d'un autre bien moins intéressant. Cela nous fait donc du trois contre deux, une bonne moyenne donc, pour un titre finalement plaisant dans l'ensemble et conclu de la manière juste.

+

  • Visuellement enchanteur
  • Doublages français excellents
  • Dialogues bien écrits, parfois très drôles
  • Difficulté bien dosée
  • Bonne durée de vie
  • Episodes 1,3 et 5

-

    • Qualité variable des épisodes
    • Aller-retours pénibles
    • Intrigue parfois trop vite traitée
    • Quelques énigmes tirées par les cheveux
    • Episode 2 fermé et répétitif
    • Episode 4 linéaire et répétitif