Jeux

WRC 7

| Edité par Bigben Interactive | Développé par Kylotonn Entertainment

8/10
One : 15 September 2017
01.10.2017 à 18h53 par - Rédacteur

Test : WRC 7 sur Xbox One

Pour la troisième année consécutive, les français de Kylotonn Racing Games reprennent les commandes du développement du jeu officiel de la franchise WRC. Moins de douze mois se sont écoulés depuis une sixième édition certes imparfaite mais plutôt prometteuse. De quoi susciter un certain engouement autour de WRC 7 et l’envie de voir s’il parvient à se hisser à un niveau autre que celui de simple porte-étendard d’une licence populaire.

Du sentiment de Monsieur Ferdinand Porsche et pour le paraphraser, quelqu’un qui n’échoue pas par moments est quelqu’un qui ne s’est jamais défié. Autant dire qu’avec WRC 5 et 6, les français de Kylotonn se sont effectivement défiés. La dernière édition en date ne manquait assurément pas d’intérêt mais nous étions tout de même éloignés du titre qui se poserait comme une référence du genre. On attend donc de WRC qu’il mette un bon coup d’accélérateur et les choses commencent assez mal du côté de l’enrobage qui n’a quasiment pas évolué. Les modes de jeu se concentrent autour du multijoueur, en ligne ou non (avec le choix entre l’écran partagé ou chacun son tour), et du solo axé sur le championnat du monde des rallyes. S’il est bien sûr possible de participer à une course rapide ou de paramétrer à sa guise un championnat, c’est naturellement vers la course au titre officielle que l’on se tourne. Du Junior WRC à la catégorie reine et en passant par la case WRC 2, les spéciales s’enchainent jusqu’à nous mener vers l’objectif ultime. On regrette encore une fois un habillage minimaliste et l’absence de mise en scène ; tout juste a-t-on droit à quelques messages de la part de l’écurie et des concurrents que l’on ignore bien rapidement.

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L’austérité presque usante qui colle à la peau des jeux WRC, quels qu’aient pu être les développeurs aux commandes par le passé, est comme toujours contre balancée par la présence des treize épreuves officielles et d’un large choix de pilotes et véhicules. Finlande, Espagne, Allemagne et autres Grande-Bretagne au volant des Ford, Hyundai, Toyota (et même en Porsche via un DLC) : préparez-vous à faire un joli tour du monde en 380cv. Difficile de nier le petit effet que procure la découverte de chaque rallye, de ses spécificités, de ses environnements. Et c’est là que l’on constate avec satisfaction que, ça y est, le virage technologique est enfin amorcé pour WRC. Sans être un bijou graphique, WRC 7 marque ses distances avec ses prédécesseurs en proposants des décors soignés, très marqués d’un pays à l’autre. Selon le moment de la journée, des effets de lumière très réussis viennent donner une tonalité singulière aux environnements, en particulier lors des spéciales enneigées de la Suède. Si les connaisseurs tiquent une fois de plus face au choix fait pour la végétation et le cadre des épreuves du Tour de Corse, le charme opère malgré tout. Globalement, WRC 7 est un titre soigné que l’on traverse en notant un peu de cliping et d’aliasing par ci par là, mais rien d’alarmant. Du côté du framerate, plafonné à 30 images par seconde, pas grand-chose à signaler, c’est stable.

« L’évolution de la franchise se constate également sur le terrain. Déjà satisfaisante l’année dernière, la sélection de spéciales à disputer gagne en qualité : plus longues (jusqu’à près de 15 kilomètres parfois !), plus diversifiées avec des changements de décors successifs et toujours aussi dangereuses, elles demandent une concentration de tous les instants »

L’évolution de la franchise se constate également sur le terrain. Déjà satisfaisante l’année dernière, la sélection de spéciales à disputer gagne en qualité : plus longues (jusqu’à près de 15 kilomètres parfois !), plus diversifiées avec des changements de décors successifs et toujours aussi dangereuses, elles demandent une concentration de tous les instants. Les sorties de route et pneus à plat se payent cher, alors mieux vaut écouter attentivement le copilote qui fait du bon travail, détaillé et sans fausse note (bien qu’un poil monocorde). Et puis, manette en mains, WRC 7 affine la recette traditionnel mixant arcade et simulation pou un résultat fort plaisant. Un petit temps d’adaptation est requis pour s’habituer notamment à une direction très sensible mais rallye après rallye, on se sent vraiment progresser. Les véhicules sont autrement plus nerveux (les moteurs rugissent bien), les transferts de charge sont précis et la sensation de grip très différenciée d’une surface à l’autre devrait satisfaire les plus regardants. Ces derniers peuvent certes pointer du doigt un certain manque de liberté dans le choix des aides à la conduite mais le plaisir est là, comme l’impression de vitesse et l’adrénaline qui va avec. WRC 7 excelle là où son prédécesseur se contentait de proposer du bon : voilà qui devrait permettre à la franchise de se poser enfin comme un titre recommandable pour tous les amateurs de rallyes.

8/10
Cette fois-ci est la bonne. WRC 7 pose enfin sur la table une partie des cartes qui lui faisaient défaut depuis tant d’années. Plus beau et surtout plus nerveux et précis, le titre de Kylotonn Racing Games affine sa formule pour un résultat gagnant manette en mains. Le plaisir de conduire est bel et bien là et devrait trouver un écho favorable auprès de tous les amateurs de rallyes, débutants comme confirmés malgré une palette de configuration de l’aide au pilotage encore trop restreinte. Dommage tout de même qu’il faille se contenter des modes de jeu classique et surtout d’une carrière à l’enrobage encore une fois trop léger, presque invisible. Quoi qu’il en soit, pour le fun, l’adrénaline et la satisfaction que procure une victoire après quinze kilomètres de course à tombeau ouvert, WRC 7 est cette année un titre à recommander.

+

  • Enfin un WRC agréable à regarder
  • Gameplay plus nerveux, plus fun
  • Bonne marge de progression
  • Tracés toujours plus longs et diversifiés
  • Copilotage au point

-

    • Modes de jeu sans surprise
    • Carrière fadasse
    • On aimerait plus de paramètres de pilotage